Un détail qui vous a certainement échappé si vous n'êtes pas un peintre avisé, c'est l'effet de la tension d'une peinture. Il est très important de comprendre ce phénomène pour éviter l'apparition de micro fissures ou d'écaillage, voir pire, l'instabilité du feuil pouvant provoquer le décollement de la peinture par plaque, de son subjectile.
La tension est un processus chimique qu'il serait compliqué et indigeste d'expliquer dans le détails, mais pour simplifier, la peinture est un ensemble chimique, fait de polymères (petites mollécules de peinture, pour simplifier) qui dès le début du séchage (évaporation du diluant, eau ou produit pétrochimique pour une solvantée) polymérise.
Imaginez la couche de peinture que vous venez d'appliquer comme un ensemble de petits polymères étallés de façon hétérogène sur la totalité de votre plafond fraîchement peint (ci-contre). Si on observait au microscope l'effet de la polymérisation , on verrait les petites mollécules de polymères se rassembler au plus près pour créer un seul et unique feuil homogène et devenir ainsi résistant. C'est ça la polymérisation (ci dessous).
A cela s'ajoute un effet ou non de tension, selon la formulation chimique de votre peinture. Il arrive sur certaines peinture, de constater en temps réél cette polymérisation. C' est le cas pour les peintures laquées pour boiseries qui se tendent (certaines sont sans tension !). Juste après la dépose à la brosse de la peinture sur un cadre de porte (par exemple, ci-dessous), les traits de poils disparraissent à l'œil nu.
Rassurez-vous, une peinture sans tension sera toujours identifié comme telle sur son fût. Son importance dans la rénovation oblige le fabricant a en faire référence dans la fiche technique et le packaging. Un revendeur professionnel se doit de connaître les avantages et l'intérêt d'utiliser de telles peintures. Vous devriez pouvoir compter sur ses conseils le cas échéant.
Quand utiliser une peinture sans tension ?
Sur du neuf il faudra être très prudent lorsqu'il s'agira de peindre un crépis non peint ou une gouttelette brute. Une peinture qui se tend sur ce genre de subjectile irrégulier, doit entrainer des désordres de décollements ou d'écaillages et fissures (ci-contre). Ceci est valable aussi sur des subjectiles déjà peint d'une maison en rénovation. Il arrive que sur d'anciens subjectiles peints grossièrement (au pommelé très présent), des désordres apparaissent aussi. Plus généralement, quand il s'agit d'un subjectile irrégulier en surface, choisissez une peinture sans tension.
Un plafond plat, sans aspérité, avec un pommelé, tout ce qui a de plus ordinaire, il ne sera pas nécessaire de prendre ces précautions.
Quand il s'agit de rénovation et d'anciens subjectiles déjà peints, on peut également être trompé par une incompatibilité entre les résines de deux produits différents. Le désordre sera le même, décollement ou écaillage du feuil. Voir le cours sur les risques liés à l'utilisation de certaines peinture. Le fait qu'un crépis ne soit pas dépoussiéré avant la mise en peinture peut également altéré la tension d'une peinture et créer des décollement.
Conclusion
Dites vous qu'à défaut, sans mention, ni sur la fiche technique du produit acheté, ni sur l'emballage du produit, votre peinture ou vernis a une forme de tension. Il faut donc impérativement demander au revendeur pro, un produit sans tension selon vos travaux.
Quand il s'agit de logements neufs, aux murs et plafonds bruts, hors gouttelette et crépis, la question ne se pose même pas.
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