1-BALAYER LES IDÉES RECUES
La première chose à faire est de briser les fausses rumeurs sur la peinture en générale et il y en a beaucoup . Ce sont des croyances nées la plupart du temps , par un manque de connaissances de ceux qui les écoutent et de la gouaille de ceux qui les répandent ! Combien de fois ais-je pu lire, sur ma page Youtube ou Facebook, des avis quasi haineux, de spécialistes "auto-proclamés" (ultracrépidarianiste), qui brandissant leur voie (en écrivant bien au chaud leurs commentaires derrière un écran), usant de sophismes à peine caché , parce que "eux ils savent et pas toi !". ok tu sais ! donc tu as raison... (faudrait songer juste à savoir réchampir avant de donner des leçons sur les réseaux sociaux !) Ce point étant éclairé, passons aux choses sérieuses.
Les fabricants et les revendeurs, prêt souvent à tout pour développer leur clientèle et plus largement, faire encore plus de bénéfice, savent mieux que quiconque écouter leurs clients. Suffit de pencher l'oreille dans un magasin pour entendre :
"...je ne veux plus d'araignée chez moi !"
"...je n'aime pas peindre, faut que ça aille vite"
"...c'est pour ma salle de bain, je veux pouvoir me doucher sans faire tomber la peinture"
"...je veux peindre tout dans la même journée" etc. etc.
Autant d'exigences qui ont fini par jouer des tours aux professionnels de la finition mais qui ont aussi fini par se retourner contre les particuliers qui en étaient à l'origine.
Les "grandes" marques ont leurs usines, qui bien souvent se comptent sur les doigts d'une main, voir moins. Il arrive également que certaines, font fabriquer leur propres peintures, par des usines fabriquant pour d'autres marques, ou encore qu'une marque ait racheter une autre, et que la fabrication des deux, pour des raisons budgétaire, se vois regrouper dans une seule usine, bref ! L'industrie de la peinture, au sens large, est plutôt une "petite" famille. Il en résulte qu' hors mis les ingrédients mis dans une peintures, justifiant de sa qualité et de son prix, on retrouve souvent les mêmes objectifs, "se plier aux exigences du client" , (quitte à créer un peu de vent et au passage beaucoup de fausses idées).
La première étant à mon sens la plus gênante, c'est l'affirmation que "..peindre c'est facile, et que par voix de conséquences, je sais faire !"
Pourquoi se laisser distraire par un vendeur de GSB, (qui bien souvent, n'a jamais eu une entreprise de peinture ou n'a jamais été peintre professionnel de sa vie , n'a reçu aucune formation professionnelle), qui semble capable de vendre, sans trop de difficulté, l'ensemble des peintures qu'il vous faudra pour repeindre votre maison ?
Pourquoi ?
En un mot : "MARKETING"
A présent, apprécions un florilège d'idées complètement fausses, que j'ai entendu durant ma carrière d'artisan et qui viennent toutes principalement, de ce qui a été longuement décris ci dessus.
a- CROISER QUAND ON PEINT ???!!!
Aujourd'hui, l'utilisation plus régulière des peintures dites acryliques, a vu l'apparition de nouvelles techniques de mise en peinture, aussi et surtout l'arrivé de nouveaux outils. Adieu escabeau, P.I.R.L (plateforme individuelle roulante etc.), aujourd'hui pour travailler vite, on utilise la perche et les gestes en sont changés.
Les peintures solvantées, pour des raisons d'hygiène, d'écologie et ne nous mentons pas, pour des raisons sanitaires également, ont étaient remplacées petit à petit dans les rayons des magasins.
Respectant le taux de C.O.V en application en Europe, elles sont toutefois encore en vente (voir la vidéo ci-contre). Taux de c.o.v., qui d'ailleurs au passage, ne sont pas les mêmes aux Etats unis que chez nous. Pas le même pays, pas les mêmes lois, pas les mêmes devoirs pour les industriels.
Autrefois, les solvantées , plus nombreuses que les acryliques, inventées bien plus tard (voir l'article un peu d'histoire, sur le cours de la composition des peintures, tout en bas de page) faisaient légion sur les chantiers des professionnels comme des particuliers. Comme chacun le sais, les solvantées ont l'avantage (et ça n'est pas le seul avantage) de sécher au toucher plus lentement, l'inconvénient majeure est donc le faite que parfois, selon l'hygrométrie du moment, il était impossible de redoubler dans la même journée le subjectile qui avait été peint. Sont arrivées les peintures à liants acryliques et avec elles l'incroyable pouvoir de sécher en surface rapidement, de polymériser en profondeur tout aussi vite et de permettre l'application d'une seconde couche le même jour. Sauf qu'à force de jouer sur les formules, les peintures sèchent à une vitesse que même pour un pro, la méthode d'application "ancestrale", encore faussement recommandée par les industriels eux mêmes, n'est plus applicable.
"... Je suis toujours très surpris d'être un des rares à le dire aujourd'hui, avec la crainte (toute modérée ;) d'entendre un détracteur m'accuser d'escrocs. Si il est vrai que la technique de croiser la peinture en avançant par surface de plus ou moins 1 à 2 m² est sur le papier formidable, elle n'est, en revanche pas applicable sur un chantier avec les peintures d'aujourd'hui. Un peintre pro ayant des années d'expériences, se casserait les dents à peindre un plafond de 80m² en croisant, un plein été à Toulouse ! crois moi !"
La situation géographique peut vite faire changer le temps qu'un peintre a pour appliquer sa peinture (entendez par là, la rapidité à laquelle le peintre devra exécuter son travail). Difficile dans ces conditions de donner un exemple pour que chacun comprenne que ce qui est vrai, au mois d'avril sur Toulouse, l'est tout autant au mois de juillet à Amiens, en revanche à Marseille en plein mois de Juillet et à Lille à la même période, la différence est réelle et préjudiciable.
Prenons exemple sur ma belle ville de Toulouse :
Avec une hygrométrie de l'air "normal" (en sachant que la région est connue pour son taux d'humidité très important)
à mi-saison par exemple (mai/juin), par beau temps dégagé
température non excessive et moyenne constatée d'environ 25° à l'ombre des palmiers à 15h36
On pourra faire, avec une peinture à base de liant acrylique, un plafond d'environ 25m² sans trop de soucis. Si la surface à peindre dépasse cette dimension, je recommanderais alors de travailler avec une huile chaulée ou tout autre peinture solvantée qu'il sera possible d'utiliser selon la préparation et la nature des fonds à peindre.
C'était mieux avant ?
Sur les plafonds et il n'y a pas si longtemps que ça, (et c'est encore le cas aujourd'hui avec certaines peintures à base solvantée), après avoir charger le rouleau de peinture, on faisait un premier passage, pour déposer la peinture en travers de la lumière, puis on venais répartir la peinture dans l'autre sens (sens de la lumière) pour enfin passer à la surface juxtaposée, jusqu'à avoir fini de peindre le plafond complètement. Cela permettait à la peinture d'avoir une répartition homogène. Mais c'était sans compter la "tension" de la peinture.
Aujourd'hui les peintures acryliques, pour certaines, ont une réelle "tension" (au séchage le feuil se tend), si cela peut être source de désordres selon le fond , sur un support normal et bien préparé, le rendu d'un feuil tendu donne à la peinture sèche, un aspect des plus lisse et laisse une surface plane, presque parfaite. (à condition d'utiliser le bon manchon également, voir la vidéo à ce sujet ci-dessus). Cela à également comme avantage, de ne pas avoir à croiser, à conditions d'avoir le bon geste pour répartir la peinture ( pression bien dosée sur le rouleau, geste pour emmener la peinture, ne pas la travailler pour allez plus vite etc)
b - LA PEINTURE MONOCOUCHE ???!!!
Prenons le mot au pied de la lettre. Cela signifie quoi une peinture MONOcouche ? Peinture une couche ! On est d'accord ? Vu comme ça, ils n'ont pas tort, on peu rarement passé deux couches en même temps ! Mais ce mot trompeur a une signification beaucoup plus subtile prêtant-à-croire que la peinture peut se passer en une seule couche ! Grosse nuance (sans jeux de mot pourris)
Il est temps de faire un point : Pourquoi je passe toujours deux couches , minimum, sur tous les subjectiles que je peins ?
Premièrement
Pour une question d'esthétique, bien souvent la deuxième couche sert à couvrir la première et à cacher les défauts éventuels, de manque de peinture. L'application de la seconde couche, sur un plafond, peut-être croisée avec le sens de la première pour être certain d'être passé partout. Mais le dernier feuil devra être appliquer dans le sens de la lumière principale de la pièce (en tous les cas la source lumineuse principale, quand il s'agit d'une pièce avec plusieurs fenêtres par exemple)
Deuxièmement
Lorsque l'on passe une couche de peinture teintée, on constate, et chez toutes les marques, y compris les pros, qu'il y a des petits ambus, des endroits ou la peinture a mal adhéré mais parfois aussi, des manques, et une sensation de transparence au niveau de tous nos réchampis (souvent visible à la première couche en lisière des extrémités des murs, lorsque l'on a réchampi le tour d'un mur avant de le peindre, voir la photo ci contre)
Troisièmement
Le feuil superficiel, (comprenez, la deuxième couche de peinture appliquée, mais ça ne fait pas très pro !), va servir de protection à la première, contre l'abrasion, les uv etc, Si une seule couche était appliquée, et que pour une raison ou pour une autre il fallait passer un coup d'éponge, (même sur une satiné qui le supporte très bien), le feuil superficiel serait abîmé systématiquement, laissant apparaître le subjectile dessous et son ancienne décoration. Plus grave encore, sans son feuil de protection, le subjectile serait affranchi de toutes protections à son environnement. (produit chimique par exemple).
Et on pourrais ajouter un dernier point si secondaire (j'ironise à mort) qu'il est presque déplacé d'en parler à présent . Il existe ce que les professionnels du bâtiment ont créer, les DTU (document technique unifié) qui a défaut, aujourd'hui, d'imposer une technique, s'assure que chaque peintre travaillera dans les règles de l'art.
La façon de peindre, est donc inscrite et détaillée sur ces documents officiels, utilisés pour chaque chantier publics, mais qui doivent l'être également, pour chaque artisan qui respecte les règles de l'art régit par son métier. Donc, deux couches (MINIMUM), une qui sert à bloquer le fond, et l'autre de finition.
Il existe un millier de subtilités dans les D.T.U., que je vous invites à découvrir ici.
c - PEINTURE SPÉCIALE SALLE DE BAIN, PIÉCES HUMIDES???!!!
ATTENTION DANS CE QUI SUIT, je parle de peinture, pas de produit imperméabilisant !!!!
Là on pourrait en parler des heures, mais soyons concis... Il existe DEUX TYPES de peinture, les extérieures et les intérieures. Suite à quoi, vous cherchez à savoir sur quel type de support la peinture doit aller. Il y a les bois, les ferreux, les façades, des "spéciales et techniques" (pour sol, piscine, pour des surfaces difficiles à peindre, zinc, pour des surfaces tâchées etc) et toutes les autres (mur, plafond )
On peut mettre une peinture pour mur sur une porte, à condition qu'elle soit lessivable, cela sous-entend au minimum, une satiné. Mettre une peinture pour "porte" sur un mur est aberrant puisque la peinture pour bois est microporeuse, (elle laisse respirer le support), mais c'est aussi et surtout une peinture plus chère au litre que ne l'est une simple peinture murale. (une peinture mur va sur un plafond, et vis versa),
ATTENTION
Il faudra tout de même prendre conscience que selon les cas pour des portes, pièce humide, fort passage, etc. il conviendra d'utiliser une peinture micro-poreuse et pas une autre, même si d'autres peuvent être appliquée, elle ne sont pas aussi solide que les peintures pour bois.
Certaines peinture affichent : "monocouche", "spéciale pièce humide" etc. Il ne faut pas croire que c'est la spécialité des peintures gsb, certaines, professionnelles, s'y sont mis en même temps, qu' elles ont aussi ouvert leur magasin aux particuliers.
Par conséquent, il n'existe pas de peinture spéciale pièce humide, je ne fais pas allusion à des lieux comme les hammam ou les parois d'une piscine !!
Pour une utilisation tout-à-fait classique d'une salle de bain, (je me lave, et éventuellement les dents, pour les plus propres) une peinture satinée fera donc amplement l'affaire en ce qui concerne les murs ! Remarque, les peintures faussement appelées "spéciale salle de bain" (sauf exception qui confirme la règle) sont très souvent des satinées.
Les fausses idées sont tellement nombreuses qu'il faudrait tout un chapitre pour les lister complètement. Indigeste et compliqué à écrire! Alors à défaut d'avoir une véritable liste, retienez une chose "OUBLIEZ TOUT CE QUE VOUS CROYEZ SAVOIR". Ma formatrice me le disait souvent.
2- L'ASPECT SELON LA PIECE ET LE SUBJECTILE
En faite c'est assez simple de choisir sa peinture, il y a deux critères principaux qui aideront au choix de l'applicateur. Tout d'abord, l'applicateur s'assurera de disposer d'un fond stable et bloqué, ainsi que de la compatibilité de la peinture qu'il va appliquer sur un subjectile déjà peint ou a peindre. Il faudra aussi, qu'il ait préalablement préparé son support dans la finition qu'il souhaitera. Dès que ces deux points sont contrôlés, on peut passer au choix de la peinture.
Le premier point est l'aspect.
Peu importe le type de subjectile sur lequel on va appliquer une peinture , ( car la plupart des liants dispose d'une variante d'aspect différent, quoi que certains ne sont ni mat, ni brillant, voir le cours sur la nature des fonds) c'est surtout le lieu qui va déterminer le choix de l'aspect.
Aujourd'hui les DTU classe les peintures selon leur "brillance spéculaire" ils ne parlent jamais de mat , satiné, brillant, mais à défaut d'avoir un "brillancemètres" , (appareil électrique qui mesurent la brillance d'une peinture, et selon le résultat classe une peinture dans une des catégories que tout le monde connait), on va se contenter de ce que l'on peut lire sur les fûts de peinture.
Selon les marques, on retient 4 grandes familles :
Il faut comprendre que certaines marques on décidé d'appeler différemment leur peinture selon l'aspect. On peu ainsi croiser des peinture dite "demi-satiné" (soit velours) ou "demi-brillante" (soit satiné) il y a aussi des "ultra-mat" et des "ultra-brillante", qui sont aux extrêmes de la brillance spéculaire.
Mais dans quelle pièce de la maison mettre ces peintures d'aspects différents Docteur ?
ASPECT MAT , l'aspect qui renvoie le moins la lumière, est aussi le plus utilisé dans des pièces comme les chambres, (à éviter dans une chambre d'enfant, à cause de son entretien difficile).
Son aspect confère à la peinture , la faculté (trompe l'œil) de réduire la perception des défauts d'aspect d'un subjectile , tout en absorbant les rayons lumineux de la pièce ( joints mal poncés, rebouchage grossier, traces d'outils etc etc). En d'autres termes quand le support est peu ou mal préparé, mieux vaut opter pour une "mate" qu'un autre aspects. Les mates sont plus ou moins brillantes (de façon presque imperceptible, on peut toutefois s'en rendre compte lorsque l'on observe un plafond au plus près et en face d'une lumière rasante) . On évitera un maximum les lieux où l'eau est présente.
Applicable dans les séjours, salon, bureau , chambre.
Tous subjectiles peu ou mal préparés. Murs et plafonds
Chambre d'enfants, couloirs, hall, dégagements, intérieur de placard, déconseillée dans les salles d'eau (sauf plafond si pièce bien ventilé, par fenêtre et VMC) cuisine, wc, salle de bain, cellier, buanderie
ASPECT VELOURS , l'aspect de la matière, littéralement (enfin cela dépend des marques et fabricants, car les aspects velours de chez l'une peut être très franchement différente d'une autre, parfois plus ou moins brillante).
Certains l'appelle la "demi-satinée", elle s'approche de la satinée en lumière rasante, mais lorsque l'on observe de façon perpendiculaire un subjectile (en face) c'est un effet légèrement "moiré" qui apparaît accentué par la lumière artificielle et/ou naturelle, confèrent ce "faux" aspect de la matière qu'est le velours.
Applicable dans toutes les pièces de la maison, murs comme plafonds, sauf...
à cause de son brillant spéculaire, je la déconseille sur des subjectiles mal préparé, ainsi que les plafonds (plutôt inesthétique)
ASPECT SATINÉ, d'un aspect "brillant", la satinée est souvent utilisée pour peindre des murs d'une pièce humide ou de grands passages, elle est appréciée pour son esthétique par certaines personnes.
En revanche, ce qui fait défaut à la satinée, plus que la velours et moins que la brillante, c'est qu'elle fait également ressortir les défauts d'aspect des subjectiles (par manque de préparation du support) donc, il est préférable et recommandé, de réaliser un ratissage avant d'utiliser ce genre de peinture
Grâce à son aspect satiné, elle fait "perler" la vapeur d'eau , je la préconise dans toutes pièces humides et de grand passage, couloirs, dégagement, hall d'entrée, wc, salle de bain etc, ainsi que les chambres d'enfants (plus facile d'entretien qu'une velours ou largement plus qu'une mate). Souvent utilisée sur les métaux. Où les murs de garage par exemple.
A cause de sa brillance spéculaire, très prononcée, je la déconseille sur les plafonds, elle fait ressortir les défauts de préparation rendant l'ensemble inesthétique.
ASPECT BRILLANT, l'aspect le plus brillant de tous. Elle est de moins en moins utilisée en intérieur (sauf portes). C'est souvent l'aspect des sols peints (liant polyuréthane qui rend la peinture très brillante). On la retrouve également sur les boiseries en extérieures ou les métaux.
Dans toutes les pièces humides et au fort passage, couloirs, entrée, salle de bain, wc etc, d'autant plus vrai que la Vmc est inexistante ou faible. Dans des lieux propices à la salissure, murs de garage, ateliers etc, voir chambre d'enfants. Portes d'intérieurs, et toutes boiseries en extérieur.
Peu de contre-indication finalement, il faudra prendre en compte la qualité de la préparation du support, car ce qui est vrai pour la satinée l'est encore plus pour la brillante (la brillance spéculaire d'une peinture fait ressortir TOUS les défauts d'un subjectile, comme les joints mal fait) Je déconseilles cet aspect comme des escaliers, une fois humide, les marches pourraient être très glissante et dangereuses.
Passé les quelques règles faisant état de l'humidité ou du passage d'une pièce, on peut mettre à peu près n'importe quoi n'importe où. Il n'est pas rare de voir des meubles de cuisine par exemple, relookés en mat, conférant selon la couleur utilisée, un style à l'ensemble.
3- EXCEPTIONS PAR LA NATURE DU SUPPORT
Voyons ensemble les quelques exceptions que l'on peux souligner. On a vu en détails, les différents aspects pour les différentes pièces, mais il y a aussi des subjectiles autres que des murs et des plafonds. Selon la nature du subjectile (plâtre, carrelage, bois, fer, alu, chape, etc.) on utilisera une peinture différente.
POUR LES BOIS, à condition que le bois soit brut, ou n'ayant pas subit des rénovations à répétition , il est préférable d'utiliser une peinture MICRO-POREUSE.
Si un volet très ancien, par exemple, ayant eu un nombre incalculable de feuils, doit être repeint, il n'est plus nécessaire d'utiliser une micro-poreuse, l'épaisseur des feuils rendant quasi hermétique le subjectile dessous. En revanche cela pose un problème en ce qui concerne les bois qui peuvent-être en présence d'humidité, portes de salle de bain, volets extérieurs, portails etc . Il faudra s'assurer de revenir "à blanc" avant de repeindre le subjectile avec une micro poreuse.
POUR LES MÉTAUX FERREUX, en collant un aimant sur un subjectile, on peut savoir avec exactitude si le métal est ferreux ou non, il l'est quand l'aimant tient tout seul.
Il faut savoir qu'une "glycéro" micro-poreuse par exemple peut être utiliser sur fer en extérieur si l'on adjuvante un anti-rouille, mais sachant le prix des peintures micro-poreuse, cela serait du gâchis.
POUR LES MÉTAUX NON FERREUX, il faut-être certain de ne pas avoir à faire à un ferreux, car cela provoquerait l' apparition de rouille si la peinture utilisée n'est pas la bonne.
Le plus important lorsque l'on doit peindre un subjectile non ferreux, c'est l'accroche sur le support. Souvent pour les non-ferreux, on utilise des peintures d'accroche en primaire, car certains matériaux comme le zinc ou la plupart des plastiques notamment , offres une faible adhérence à toute peinture.
POUR LES FAIENCES et autres carrelages, hors-mis le sol, ou des endroits où il y a un risque d'abrasion fort ou de "pocs" (peinture qui saute) comme les éviers et les plans de travail, on utilisera une peinture dite "bi-composante".
Composée d'une peinture et d'un durcisseur, c'est en mélangeant les deux que l'on obtient ce que le commerce a appelé une résine ! (résine = liant) le liant le plus souvent utilisé dans la fabrication des peintures bi-composante, est l'époxy (liant epoxydique, voir mon cours à ce sujet et les dangers d'un tel liant !)
POUR LES SOLS, hors mis le carrelage, on peut être amené à peindre des chapes, des sols de cave, de garage, des escaliers en béton, bref ces peintures dites "techniques", doivent absolument avoir étaient conçues pour ces "types" de subjectiles !
La plus part du temps, nous avons à faire à des peintures bi-composantes nécessitant de mélanger une peinture et un durcisseur. Mais il y a également des mono-composants, souvent à base de liant polyuréthane (voir le cours sur la composition de la peinture)
4- UN RECAP EN VIDEO
J'ai réalisé une vidéo qui retrace grossièrement les besoins de chacun selon les pièces et leurs expositions aux risques.
EN CONCLUSION
Peindre est à la portée de tous, mais savoir peindre n'est à la hauteur que des peintres expérimentés.
Quand mes anciens collègues me disaient "60 balais et j'en apprend toujours" j'avais pour habitude de croire , que premièrement, qu' ils n'apprenaient pas vite ! Force est de constater qu'ils avaient en partie raison, et que pour dire : "je suis peintre et je sais peindre" ça n'est pas forcément les années qui compte, mais les différents cas de désordres rencontrés dans une carrière. Plus elle sera longue, plus elle sera complète (pas besoin d'être énarque).
Si vous êtes particuliers, nul doute que ce cours ne vous aura pas forcément passionné, mais j'aimerais croire que vous avez retenu l'essentiel :
Les rumeurs dans ce métiers font légions, et qu'en partie, (ça n'explique pas tout), elles sont aux origines de dépenses inutiles.
Février 2019 / Juillet 2024
Docteur Peinture ®
Comments