Financer sa rénovation énergétique avec les certificats d’économie d’énergie
Faisant suite à ma vidéo sur l’isolation thermique par l’extérieur, je partage avec vous un article du Figaro du samedi 29 mars, qui précise quelques détails intéressants quant à la méthode d’obtention et au montant espéré.
Lorsque l’on parle des aides à la rénovation énergétique, on pense d’emblée à MaPrimeRénov’. En vigueur depuis le 1er janvier 2020, elle a remplacé le crédit d’impôt pour la transition énergétique (Cite) et une partie des aides (Habiter Mieux Agilité, par exemple) distribuées par l’Agence nationale de l’Habitat (Anah). Problème, elle est complexe à obtenir, d’autant plus que ses conditions d’octroi varient tous les ans, voire plusieurs fois par an. Elle est par ailleurs réservée aux travaux réalisés dans des résidences principales (locatives ou non) et surtout intéressante pour les ménages disposant de ressources modestes. Autant de défauts dont ne souffrent pas les certificats d’économie d’énergie (CEE). « On y a accès quelle que soit l’importance de ses revenus et pour tous les types de logements : résidence principale, secondaire ou bien locatif », résume Nicolas Moulin, fondateur du courtier en CEE PrimesEnergie.fr.
1 Quels travaux permettent d’en obtenir ?
Une soixantaine de types de travaux y donnent droit (ils sont listés dans la rubrique « résidentiel » du site ecologie.gouv.fr), à condition d’être réalisés par un artisan certifié Reconnu garant de l’environnement (RGE). Ne soyez pas surpris, certains travaux ou équipements éligibles aux CEE ne le sont pas à MaPrimeRénov’ : c’est, par exemple, le cas des pompes à chaleur air-air. Chaque dépense de travaux éligible fait l’objet d’une fiche spécifique précisant notamment les caractéristiques thermiques ou les performances requises et la valorisation des CEE. Celle-ci varie en fonction de la zone géographique du logement. Elle est estimée en kWh cumac, pour kilowattheure cumulé actualisé. À un kWh cumac correspond un certificat. Dernier atout, les CEE sont cumulables avec les autres aides : MaPrimeRénov’ par gestes, TVA à 5,5 %, éco-prêt à taux zéro ou encore primes des collectivités locales (détaillées sur le site de l’Anil, l’Association nationale pour l’information sur le logement).
2 Comment les convertir en euros ?
C’est au maître d’ouvrage que revient la charge de monétiser ses certificats d’économie d’énergie, avant d’avoir signé tout devis. À noter : dans le cadre d’une rénovation énergétique d’ampleur, les CEE sont monétisés directement par l’Anah. « Il est difficile de savoir dans quelles conditions ils ont été valorisés car le particulier reçoit un montant global d’aides, sans ventilation entre celles-ci », regrette Jean-Régis de Vauplane, directeur commercial du bureau d’études Ithaque. Dans les autres cas, il y a trois solutions pour valoriser les CEE : passer par l’artisan RGE qui a réalisé les travaux (il déduira alors le montant des certificats de sa facture) ; s’adresser à un fournisseur d’énergie (EDF, Engie, par exemple) ou de carburant (Auchan, E.Leclerc), ou encore se tourner vers une entreprise délégataire (Effy, Hellio ou PrimesEnergie.fr) ou mandataire (Ithaque, notamment) de CEE. Les premières pourront avancer les fonds mais pas les secondes, il faudra attendre quelques semaines avant de toucher son dû.
3 Quels montants peut-on espérer ?
Suivant l’interlocuteur et les travaux entrepris, la somme perçue différera. Par exemple, actuellement, l’installation d’un poêle à granulés ou à bûches est valorisée à 500 euros chez Effy et Engie, mais seulement à 230 euros chez PrimesEnergie.fr. A contrario, ce dernier octroiera 11 euros/m² pour l’isolation de votre toiture ou de vos combles, davantage que les deux autres. Ces montants sont ceux alloués aux ménages aux revenus considérés comme « intermédiaires » ou « supérieurs ». Ceux disposant de revenus « modestes » et « très modestes » ont accès à des CEE mieux valorisés. Ainsi, chez PrimesEnergie.fr, ils peuvent obtenir 6 900 euros pour l’installation d’une pompe à chaleur géothermique (les ménages plus aisés recevront 5 000 euros). La différence est moindre pour la pose d’un poêle à granulés ou à bûches (265 euros, contre 230 euros) ou des travaux d’isolation de la toiture : 15 euros/m², au lieu de 11 euros/m². Cette année, l’installation d’un chauffage respectueux de l’environnement (chaudière biomasse, pompe à chaleur, système solaire combiné), en remplacement d’un équipement fonctionnant avec une énergie fossile (charbon, fioul ou gaz), bénéficie d’un dispositif « coup de pouce », avec des CEE bonifiés à 4 000 ou 5 000 euros au minimum ; davantage pour les ménages aux faibles ressources. Attention, l’opération doit être engagée en 2025 pour s’achever, au plus tard, en 2026
article de VALÉRIE VALIN-STEIN
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