La lune comme baromètre
Depuis des générations, certains artisans et observateurs de la nature se fient aux phases de la Lune pour décider du moment idéal pour entreprendre des travaux, notamment de peinture en extérieur. Parmi ces savoirs anciens, une méthode consiste à observer l’heure à laquelle se produit un changement de phase lunaire — premier quartier, pleine lune ou dernier quartier — pour anticiper la météo des sept jours suivants.
Nul n'est censé ignorer que la météo, souvent capricieuse et incertaine, joue un rôle fondamental dans la préparation d'un chantier à venir. Encore plus vrai lorsqu'il s'agit de travaux en extérieur. Il fut une époque où les artisans ne bénéficiaient pas de prévisions météorologiques sérieuses, et même si nous pouvons encore douter des prévisions des centres météorologiques les plus perfectionnés du moment, le peintre du début du siècle dernier, lui, faisait appel à sa connaissance de la lune.
Comme souvent, les voix du passé ont ce don de nous éclairer par la richesse de leur vécu et la profondeur de leur mémoire. On a oublié d'observer la nature au profit de l'intelligence artificielle, qui, comme un perroquet, répète à l'envi les mêmes inepties, souvent issues d'un seul homme. Parce que je n'ai pas eu la chance de connaître mes deux grands-pères, j'ai plongé la tête dans mes grimoires et ma précieuse bibliothèque pour en ressortir la voix et la sagesse de nos anciens. À vous d'en contrôler l'efficacité.
Si le Soleil est le grand architecte de notre météo, la Lune, elle, joue un rôle plus subtil mais non négligeable. Par sa force gravitationnelle, elle commande les marées océaniques, influençant ainsi les courants marins qui participent à la régulation du climat mondial. Elle provoque aussi des marées atmosphériques, de légères variations de pression qui peuvent moduler certains phénomènes météorologiques. Sa présence stabilise l’inclinaison de l’axe terrestre, garantissant une relative constance des saisons sur des millénaires. Sans elle, les variations climatiques seraient bien plus chaotiques. Enfin, si son influence sur la météo quotidienne reste marginale, les anciens observaient ses phases pour anticiper les changements de temps, une sagesse empirique qui, parfois, trouve encore écho dans nos campagnes.
Petit rappel des phases de la Lune : comme moyen mnémotechnique, observez le côté lumineux de droite à gauche — à l'inverse du sens de lecture.
Longtemps, nos anciens ont transmis leur connaissance de l’environnement à leurs enfants. Parmi ces savoirs, une méthode particulièrement intéressante consistait à observer l’état de la Lune pour en déduire la météo des sept jours à venir. Plus le changement de lune — premier quartier, pleine lune ou dernier quartier — se produit près de minuit, entre 22h et 2h du matin, plus les chances de beau temps sont élevées pour la semaine suivante. En revanche, lorsque la nouvelle lune, le premier quartier ou le dernier quartier tombent au plus près de midi, entre 10h et 14h, le temps s’annonce plus incertain pour les sept jours à venir. Même si ces observations sont plus faciles à réaliser en hiver et en été, elles restent tout aussi valables pour les deux autres saisons.
Retenez : pleine lune, premier et dernier quartier. Ensuite, observez cet état selon l’heure et la saison (comme je l’ai dit, l’observation est plus précise en été et en hiver). Voici un tableau détaillé et instructif.
Vu les prévisions hasardeuses de nos jours, nous sommes en droit de nous demander quelle méthode Météo France emploie. Est-ce le dernier satellite météo, fleuron de la technologie européenne, qui permet à "Météo à la carte" d'exister ? Ou bien s’appuie-t-elle sur le constat de la Lune du moment ?
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