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Vous allez prendre connaissance des différents critères qui vous aideront dans le choix de votre prochaine station. Ceci est un guide d’achat et non une vitrine pour les marques du marché.
Il est évident que si vous n’êtes pas un professionnel de la peinture, l’achat d’une machine professionnelle et donc la lecture de ce pavé ne vous sera pas d’une grande utilité, car non, en GSB, il n’existe aucune machine miracle à un tout petit prix. Pour en avoir testé plusieurs, on est loin, très loin, de la qualité qu’exige ce type de travaux.
Je tenterai toutefois d’aborder le sujet.
AVERTISSEMENT : pour ne pas faire de publicité à une marque plutôt qu’à une autre, les machines présentées dans cet article sont de la marque MONSTER, méconnue du grand public. J’ai moi-même une de leurs machines. Cet article n’est ni sponsorisé, ni affilié, etc.
1-CHOISIR LE TYPE DE TECHNOLOGIE
Il existe deux familles de stations airless : les membranes et les pistons. Elles se distinguent par leur système d’aspiration et d’atomisation des produits. Pour faire court et simple :
1/ La POMPE À MEMBRANE est un peu le 4×4 de l’atomisation. Elle coûte moins cher à l’achat et sa fabrication est simplifiée au maximum. La membrane est une sorte de diaphragme qui pompe le produit à pulvériser. Elle ne nécessite pas d’électronique car le système est en permanence en fonction. Elle pourrait s’avérer plus fragile dans le temps, car ce qui fonctionne en permanence doit forcément tomber en panne plus souvent. Cependant, avec si peu d’électronique embarquée, sa réparation et son entretien sont simplifiés et beaucoup moins chers. Beaucoup de ses pannes peuvent être réparées par l’utilisateur lui-même.
2/ La POMPE À PISTON est un peu la Rolls de l’atomisation. Elle coûte beaucoup plus cher à l’achat (Graco s’en est fait le spécialiste, puisqu’ils ne fabriquent que des pompes à piston) et grâce à son électronique embarquée, elle reconnaît le réglage de la pression de façon très précise, ce qui permet de mettre en veille le moteur quand la pression est atteinte. Elle s’use donc beaucoup moins vite, mais… sa technologie coûte cher à l’entretien et à la réparation. Les cartes électroniques sont souvent hors de prix, ce qui est vrai pour les pompes « entrée de gamme », et encore plus pour les pompes les plus grosses du marché !
Lorsque vous savez quel type de station vous voulez, vous pouvez passer au chapitre suivant…
2- GSB OU PRO ?
C’est la question que 90% des gens se poseront : peut-on choisir un modèle de grande surface de bricolage quand on n’a pas les moyens d’acheter du matériel professionnel ? Je ferai court en prenant cette métaphore comme exemple :
« Quand vous n’avez pas l’argent pour acheter vos courses, est-ce que la caissière vous laissera passer quand même ? »
Je l’ai déjà dit dans mes tests en vidéo. Une machine bon marché, voire très bon marché, ne peut pas être compatible avec la qualité.
Si vous n’avez pas les moyens d’acheter de la qualité, pourquoi vouloir s’évertuer à faire semblant avec une machine bon marché qui ne vous apportera jamais la qualité que vous êtes en droit d’attendre quand vous dépensez 650 euros en GSB ?
650 €, ce n’est pas 2000 €, et pourtant le grand écart des prix justifie la qualité.
La fabrication de technologie pointue, de qualité et de robustesse a un coût, et la clientèle des GSB n’a pas les moyens ni l’envie de dépenser comme les pros. Pourquoi ? Voilà la véritable question ! Parce qu’il faut savoir pour quelle utilisation !
Allez-vous vous en servir tous les jours, une fois de temps en temps, ou juste pour un chantier ? Je suis partisan de la location dans ce cas précis, car une station de GSB, premier prix ou pas, reste une machine conçue pour les particuliers qui veulent se simplifier la vie, c’est tout ! On ne parle pas de qualité de travail ou de rapidité, on veut juste se simplifier la vie. (Et on pense, souvent à tort, que l’on fera du meilleur travail et qu’on obtiendra un meilleur résultat qu’avec un simple rouleau. Voir la vidéo ci-dessous à ce sujet. Ci-contre, un peintre très heureux de se faciliter la vie à l’airless 🙂
À première vue, l’airless simplifie considérablement la vie du peintre ; elle a même été conçue pour ça. C’est une technologie qui ne date pas d’hier, puisque l’on peut voir les premiers croquis des premières « machines à peindre » à la fin du XVIIIe siècle ! (voir ci-contre)
Mais est-ce vrai pour des machines bas de gamme ? Vu leurs prix, je ne suis pas certain que cela vaille l’investissement et reste persuadé qu’il vaut mieux louer un matériel pro qui ne vous appartient pas qu’acheter une machine bas de gamme.
La question que l’on me pose souvent sur les réseaux est la suivante : Pourquoi les marques les plus réputées du marché fabriquent-elles une gamme pour les grandes surfaces de bricolage en sachant que la qualité sera trompeuse pour leur réputation ? N’est-ce pas se tirer une balle dans le pied ?
Eh bien, les industriels ont compris la valeur du marché des particuliers, mais ils savent aussi que les besoins et le pouvoir d’achat ne sont pas les mêmes que ceux des artisans (c’est bien connu, nous sommes riches nous autres 😄). Du coup, ils estampillent leur marque, en prenant soin, tout de même, d’ajouter quelques noms de modèles, comme Magnum pour Graco (qui avaient vu un peu trop la télé) et les séries « control pro » pour Wagner, qui n’ont de pro que le nom.
Nous avons là des machines bon marché, faites de plastique et d’autres tuyaux de jardin en guise de tuyaux d’aspiration ; ça, c’est pour ce que l’on peut voir de l’extérieur. Et qu’en est-il de l’intérieur ? Eh bien, je vous propose de regarder cette vidéo si cela n’est pas déjà fait :
Vous remarquerez que certaines marques ne sont pas entrées dans la danse. Il y a fort à parier qu’elles ne le feront jamais (il y a bien assez de merde dans les rayons des GSB, non ? Allez, on peut bien rire un peu !). Vous êtes décidé à acheter enfin du matériel professionnel ? Passez au chapitre suivant…
3- DU PETIT CHANTIER AU PLUS GRAND
Il existe trois types de stations classées selon leurs puissances. Plus elles sont puissantes, plus elles coûtent cher, plus elles sont lourdes, mais plus vous pouvez passer de types de produits, des fluides comme des lasures aux très épais, comme les enduits. Il faut donc mettre en perspective vos chantiers et vous poser cette question : vais-je m’en servir souvent ? Soyez honnête avec vous-même, car l’investissement est substantiel !
Les petits chantiers sont ceux que l’on peut décrire comme occasionnels. Souvent les fabricants se protègent d’une potentielle panne en expliquant qu’il ne faut pas atomiser plus d’un certain nombre de litres de peinture par jour. D’autres le font au m², ce qui, pour moi, ne veut rien dire. Vous pouvez très bien faire une pause d’un jour pour différentes raisons, ne serait-ce que pour le masquage ou changer de chantier entre-temps et forcément mettre en pause votre station.
Je partirais sur un fait avéré. Il y a les peintres pros, et puis les autres…
Un peintre pro travaillera de façon classique, surtout quand le chantier est habité. Souvent, des prétentieux qui savent tout faire (mais qu’à l’airless) piqueront des chantiers aux peintres pros en proposant une mise en peinture à l’airless à 4 euros le m², défiant toute concurrence… bon, à ce prix-là, vous aurez quelques coulures et tout sera blanc, bref… c’est un autre sujet.
Un peintre pro va donc faire beaucoup de chantiers au rouleau, parce que c’est la base de son métier qu’il a appris et il sait que d’atomiser quand c’est habité, c’est très compliqué pour les résidents. Il n’aura donc pas besoin, sur tous ses chantiers, d’une station et encore moins d’une station très puissante. Il l’utilisera plutôt pour faire de très grands plafonds (c’est quand même bien pratique) ou alors sur la mise en impression des subjectiles quand il s’agit d’une maison neuve ! Là aussi, c’est très pratique et tellement moins fatiguant qu’au rouleau. Il pourra s’en servir également pour faire des boiseries, portes, volets, etc. Attention toutefois, certains modèles sont un peu justes selon la viscosité de certains produits. Cela élimine les travaux de pulvérisation d’enduits ou de peintures trop épaisses, comme celles de sols, de toitures, etc.
+catégorie la plus légère
+les moins chères du marché
– ne pulvérise pas tous les produits
– faible puissance
L’AVIS DU DOC :
Elle sera idéale pour un particulier désireux d’acheter quand même une station airless, ou pour un pro qui doit faire de temps en temps quelques petits chantiers.
La catégorie reine, celle qui permet de pulvériser tous les produits pulvérisables à l’airless. Ce sont aussi les stations les plus chères et les plus lourdes (souvent plus de 50 kilos).
On trouve également les machines pour les marquages routiers, etc. (voir ci-contre). Si vous avez des chantiers énormes, et attention, on parle là d’un hangar ou d’un dépôt, de bardage et de milliers de m², des bureaux à n’en plus finir, c’est ce type de machine qu’il vous faudra. En revanche, prenez en compte la mise en fonction de la station, car des stations de ce genre pèsent très, très, très lourd. On n’est pas trop de deux quand il faut monter des escaliers ! Leur prix est forcément un frein, car même sur des stations moins connues, comme FARBMAX ou MONSTER, les tarifs restent assez élevés.
Il faut compter environ 5000€ (selon les machines, les marques, etc.). Mais avec ce type de machine, aucun souci. Attention toutefois à la méprise, ce n’est pas parce qu’elles sont robustes, chères et puissantes, qu’elles peuvent aspirer des enduits ! Vérifiez bien avant d’acheter sa capacité à le faire et demandez toujours conseil aux revendeurs avant votre achat.
Inutile de préciser que ce type de machine n’est pas faite du tout pour un particulier.
+peut atomiser tous les produits
+robuste et puissante
– leurs prix
– leurs poids
L’AVIS DU DOC :
Idéale pour les pros qui ne veulent pas se poser de questions (et qui accessoirement ont un peu de sous 😊).
Si vous n’avez pas besoin de peindre des milliers de m² par jour, mais que vous voulez quand même utiliser un maximum de types de peintures (des plus fluides aux plus épaisses), alors c’est ce qu’il vous faut (c’est aussi le choix que j’ai fait pour mes chantiers, voir ci-dessous, ma machine personnelle). Cette machine sera résistante, mais ne pourra pas pomper les produits trop épais (évitez les peintures de sols, etc.). Cette station n’est pas tellement recommandable pour les particuliers. Je la trouve trop chère pour ce qu’ils ont à en faire. C’est aussi un compromis entre puissance et prix, car même si elles restent assez chères pour certaines, elles conviendront à la plupart des peintres professionnels qui veulent s’équiper d’une station airless fiable.
+poids moyen
+prix moyen
+puissance
– ne pulvérise pas tous les produits
L’AVIS DU DOC :
Idéale pour les pros qui veulent faire de l’airless régulièrement sans se prendre la tête
4- PARTICULARITÉS
Le godet, tout comme la technologie de l’aérographe, consiste par le simple poids de la peinture, à recueillir le produit dans la pompe sans pour autant l’aspirer de façon classique. Le godet se monte à l’endroit où l’on branche le tuyau d’aspiration (au-dessus de la machine). Toutes les stations airless ne permettent pas d’accueillir ce genre d’accessoire.
Certains peintres, et ça a été longtemps mon cas, n’aiment pas l’airless à cause de la phase de nettoyage contraignante, surtout sur des chantiers où l’accès à l’eau est limité (celui qui vous dit le contraire n’est pas honnête). L’utilisation du godet évite le nettoyage du système d’aspiration que l’on plonge dans le fût, puisqu’on ne nettoie que le pistolet, le tuyau et le godet. Comme on alimente au fur et à mesure le godet de peinture ou d’un produit à pulvériser, il faut donc surveiller qu’il y ait toujours assez de produit dans le godet.
Je l’utilise systématiquement pour la mise en peinture des plafonds, cela permet d’atteindre certaines hauteurs (il existe différentes rallonges selon la hauteur de travail). Vous pouvez y ajouter un coude, qui vous permettra de mieux vous déporter de la pulvérisation et d’avoir une atomisation la plus perpendiculaire au subjectile (inutile pour les murs).
Pour voir ces accessoires en vidéo, cliquez ici.
Lorsque vous achetez une station, elle est toujours vendue, au minimum, avec son pistolet, un ou deux filtres, deux ou trois buses, et un tuyau. Bien entendu, tous ces accessoires peuvent être acquis à l’unité.
Je ne saurais trop vous conseiller de toujours avoir plusieurs filtres de pistolet en remplacement (il existe différents types de filtres selon le produit à pulvériser, voir le revendeur et ses conseils) et 4 ou 5 buses différentes (toujours bien nettoyées).
Regardez cette vidéo, entre autres, sur le choix de la buse.
La tripe (tuyau) que je conseille, doit être d’une longueur de 15 mètres , ça permet d’aller un peu partout dans la maison, sans bouger la station.
5- OU ACHETER SON AIRLESS ?
Eh bien, cela dépend de la marque ! En effet, la plupart des stations sont américaines, allemandes ou chinoises. Les marques professionnelles les plus connues (Titan, Wagner ou encore Graco) ne sont disponibles que chez des revendeurs agréés par la marque, ce qui fait que les points de vente sont assez réduits.
Toutefois, la plupart des revendeurs de peinture professionnels ont des contacts avec les commerciaux de plusieurs marques et sont capables de commander pour vous votre machine (prenant au passage leur marge, ce qui est normal). C’est pourquoi j’ai choisi d’acheter une station non connue, mais de fabrication allemande, gage de qualité pour moi, et directement auprès du site du fabricant pour éviter d’avoir à payer « la marque ».
Graco, c’est très bien, tout comme Titan, mais c’est trop cher à mon avis, pour des produits fabriqués dans les pays de l’Est et en partie avec de l’électronique chinois. Autant faire les frais de ce genre de dépense.
Il existe aussi tout un marché de l’occasion, et là je vous mets en garde !!!
N’achetez rien sur le net (en ce qui concerne le matériel d’occasion), une chance sur deux d’être ennuyé ! Sauf si le vendeur peut vous faire une démonstration (et pas avec de l’eau !).
Hormis la qualité de la marque, le secret de la longévité de tout matériel électronique reste l’entretien, le nettoyage. Que les carters (caches) soient souillés par la peinture (c’est mieux que par autre chose), c’est normal. Mais ce qui est inquiétant dans l’achat d’une station airless d’occasion, c’est tout ce qui n’est pas visible à l’œil nu, sans avoir à démonter la machine ! Si elle a été mal entretenue, il y a fort à parier qu’elle ne va pas fonctionner très longtemps. Faites-en ce que vous voulez, ce n’est qu’un conseil.
En revanche, car il y a une autre possibilité, un peu plus chère mais bien plus sûre, c’est l’achat d’un matériel d’occasion chez un revendeur pro. Cela existe : des stations de démonstration, des stations reprises à un client qui a fait l’acquisition d’une nouvelle machine, etc. La plupart du temps, ces machines auront une garantie minimum, assez pour la tester en toute tranquillité.
Il y a aussi les loueurs de matériel, qui peuvent parfois vendre d’anciennes stations à un prix raisonnable.
Depuis plusieurs années, des sites d’e-commerce spécialisés dans le matériel airless fleurissent sur le net. Je vous conseille toujours Airless Discounter, que je trouve très sérieux, et Tools and More, chez qui j’ai acheté mon airless, le MONSTER 2.4.
Et puis, si au final le budget est trop limité, souvenez-vous du début de cet article :
« Quand vous n’avez pas l’argent pour acheter vos courses, est-ce que la caissière vous laissera passer quand même ? »
Si le cœur vous en dit, voici en vidéo tout ce qui a été abordé ici :
Octobre 2020 / Juillet 2024 – Docteur Peinture®