Garantie de bonne tenue de la peinture

Découvrez les secrets d'une application réussie et évitez les désordres tels que craquelures et fissures. La préparation est la clé : un subjectile propre et sec est essentiel avant d'appliquer une impression. Ne confondez pas les peintures de finition avec celles d'impression, car leur rôle est fondamental. Apprenez comment garantir la durabilité de votre décoration et pourquoi il est crucial de choisir des produits de qualité. Ne laissez pas le hasard décider du résultat de vos travaux, lisez nos conseils d'expert pour un rendu impeccable !

Une peinture qui craquelle, qui sent mauvais, qui fissure, qui faïence — ou je ne sais quoi encore — c’est peut-être que vous avez négligé les règles de l’art, par manque de connaissance ou à cause d’une mauvaise interprétation des procédures. Passons donc en revue toutes les possibilités. La certitude, en artisanat, n’existe pas toujours. C’est pourquoi, si vous voulez mettre toutes les chances de votre côté, il ne faut pas négliger certaines règles.

Un seul mot, la préparation

Un subjectile brut ou déjà recouvert d’un revêtement doit être sec (sans trace d’humidité), propre (sans résidus de graisse, par exemple) et exempt de tout désordre apparent (fissures, faïençage, etc.). Tant que tous ces critères ne sont pas réunis, il est impossible de commencer l’application d’un produit.

Lorsque le subjectile est brut

Qu’il s’agisse de placo, de plafonnage, de murs ou de plafonds, de portes ou de boiseries, non recouverts d’un produit de décoration (peinture, vernis, etc.) ou d’un revêtement mural (papier peint, poster, etc.), tout support destiné à être peint sera désigné sous le terme de « subjectile ». On doit s’assurer que celui-ci est apte à recevoir un revêtement (peinture, papier peint), c’est-à-dire qu’il ne doit ni être souillé par de la graisse, ni poussiéreux (comme après un ponçage à la girafe), ni pulvérulent, etc. Le support doit être aussi propre que s’il sortait d’usine !

Sauf que sur un chantier… ça vit ! Ou plutôt, ce sont les ouvriers qui y vivent ! Cela augmente le risque de voir les subjectiles, quels qu’ils soient, souillés. J’ai déjà vu un carreleur mettre ses doigts pleins de colle sur un mur en placo, un maçon couler une chape et marquer le plafond d’un coup de règle, ou encore un installateur de clim poser ses doigts sales autour de la bouche d’aération, juste après le nettoyage du plafond. Bref, la liste est longue… et loin d’être exhaustive.

Une impression est parfois appelée « primaire » ou « sous-couche » dans les grandes surfaces de bricolage. Mais parlons le même langage : une impression n’a qu’un seul nom… impression.

Docteur Peinture

La dernière étape essentielle consiste à appliquer une impression ! On ne laisse jamais un subjectile brut sans une peinture d’impression. Ne confondez pas les peintures de finition avec celles d’impression : elles n’ont ni la même formule chimique, ni le même rôle. Une peinture de finition sert à décorer durablement un mur, tandis qu’une impression sert à bloquer le fond.

Traces d’embûs

Bloquer le fond avec une impression sur un support brut est essentiel si l’on veut appliquer une peinture ou un enduit. Elle garantit la bonne application des produits suivants tout en évitant des désordres de type « embus » — une absorption hétérogène des produits par le support, entraînant des traces par manque de matière (voir la photo à gauche). L’impression est une peinture fluide qui pénètre le support en profondeur pour empêcher les couches suivantes de s’y perdre.

Oubliez ces peintures miracles qui vous promettent un résultat identique avec une peinture de finition/impression tout-en-un ! À l’époque où j’avais été payé pour tester une peinture de ce genre pour la marque Brico Dépôt, je ne m’étais pas gêné pour avertir mes abonnés quant à l’hérésie de tels propos. Un peintre pro applique toujours une impression avant de peindre ou d’enduire. Parfois, le hasard fait bien les choses, mais la plupart du temps, vous allez droit vers les ennuis !

Seigneurie (PPG) avait aussi sorti une peinture de ce type il y a une dizaine d’années, que j’avais pu tester en vidéo. Même si le résultat était plus qu’honorable, il s’avérait désastreux en lumière rasante, laissant apparaître par transparence les enduits de joints en dessous. Il m’avait alors fallu appliquer trois couches pour livrer un plafond satisfaisant à mon client. Comme quoi, l’argument du gain de temps et d’argent ne tenait plus.

Lorsque le subjectile est déjà recouvert d’un revêtement (papier-peint/posters ou même peinture)

Lorsque le subjectile a déjà été travaillé — dans le cadre d’une rénovation — il faut s’assurer que rien n’entravera la bonne application de votre décoration. S’il y a du moisi, on nettoie. S’il y a de la poussière, on nettoie. S’il y a de la graisse, on nettoie. Ce n’est qu’ensuite qu’on peut envisager un rebouchage si nécessaire, ou reprendre les fissures le cas échéant.

Il va de soi qu’un tel subjectile est déjà bloqué ; on parle alors de fond bloqué. Il est donc inutile, dans ce cas, d’appliquer une impression. En revanche, si le subjectile présente un désordre de type farinage (pulvérulence), il faudra bloquer le fond avec une glycéro ou, mieux encore, un durcisseur de fond. Même si certaines peintures peuvent fariner avec le temps — selon les conditions ou leur phase chimique — ce sont bien souvent les enduits déjà en place qui en sont la cause.

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Et après un enduisage ou un ratissage ?

Il est obligatoire, après un ratissage, d’imprimer le support. Autant le placo brut absorbe facilement les fluides d’une impression, autant un enduit… c’est encore pire ! Donc, si vous avez réalisé un ratissage, vous devez impérativement imprimer ce même ratissage (après son séchage complet). Et avant ? Tout dépend de l’état du subjectile. S’il est propre, non souillé et apte à recevoir un enduit, vous pouvez ratisser directement. Mais si le support n’est pas bloqué, l’eau contenue dans l’enduit risque de s’évaporer plus vite que son temps de séchage… ce qui peut entraîner des craquelures.

En général, après des réparations à l’enduit (trous, griffures, défauts d’aspect), il est recommandé d’imprimer localement ces zones. C’est la théorie. En pratique, ce n’est pas toujours nécessaire selon les peintures utilisées. Personnellement, j’aime le faire systématiquement pour éviter toute mauvaise surprise. Pas besoin d’imprimer tout le support (sauf s’il est brut) : une impression localisée appliquée à la patte de lapin suffit à bloquer les fonds sur les reprises.

DES PRODUITS DE QUALITÉS

Le dernier point, et non des moindres, concerne la qualité des produits — autrement dit, ce que vous allez appliquer sur le subjectile. L’outillage a son importance, certes, mais il ne remplacera jamais un bon produit. La peinture d’impression peut sembler chère au regard de son opacité, mais elle est essentielle : ne négligez pas ce point. Inutile de dépenser 150 € dans un fût de finition si c’est pour économiser sur une impression achetée en grande surface de bricolage… Au contraire ! Choisissez toute votre gamme de produits chez le même fournisseur : il saura vous conseiller et vous aider en cas de problème. Ce ne sera pas le cas en GSB.

Conclusion

Et si, malgré tout ça, vous avez encore des questions, n’hésitez pas à les poser en commentaire sous ce post : je vous répondrai avec plaisir. Et s’il s’agit d’un souci plus complexe, utilisez notre forum. L’inscription est gratuite, et vous pourrez y poster des photos pour qu’on comprenne au mieux la situation.

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