La moisissure

La moisissure, ce champignon insidieux, représente un véritable danger pour la santé et l'esthétique de nos logements. Elle se développe principalement grâce à l'humidité et aux matériaux comme le plâtre. Mais comment la prévenir et la traiter efficacement ? Découvrez les causes de son apparition, les remèdes à mettre en œuvre, et les matériaux à privilégier pour éviter son retour. Ne laissez pas le moisi s'installer chez vous ! Apprenez à protéger votre intérieur et à préserver votre santé grâce à des solutions simples et efficaces. Plongez dans notre guide complet pour un habitat sain et durable.

I / Quels risques ?

C’est avant tout des risques pour la santé des habitants des logements impactés par de la moisissure, car le moisi est un champignon. Mais c’est aussi d’ordre esthétique, car le moisi dégrade l’aspect du subjectile sur lequel il se développe, et peut aller jusqu’à détériorer les matériaux eux-mêmes. Pour lutter contre le moisi, il faut déjà comprendre comment il se forme. Le moisi a besoin de deux choses pour éclore, grandir et se propager : du plâtre, dont il se nourrit, et de l’eau qui l’aide à se développer. En présence de ces deux éléments et si rien n’est fait, il se propagera partout ailleurs.

II / Quels sont les causes ?

AÉRATION

On ne le dit jamais assez, mais un logement doit être aéré tous les jours, même quand il fait -15°C dehors !

Lorsque les normes ne l’obligent pas, ou que la pièce ne dispose pas de fenêtres donnant vers l’extérieur, il sera nécessaire d’installer une VMC (ventilation mécanique contrôlée). Cette dernière utilisera le flux d’air généré ainsi entre les grandes pièces du logement et l’extraction qui se fait par les VMC installées dans les pièces humides (WC, salle de bain). Mais la présence d’une VMC ne vous dispense pas d’aérer le logement au moins un quart d’heure quotidiennement.

PRÉSENCE DE PLÂTRES ET DÉRIVÉS

Si vos murs sont bâtis à base de chaux (comme le béton cellulaire de chez Siporex) ou bien encore faits de bardages, de poutres ou de cloisons en bois, le moisi ne pourra jamais se développer. En revanche, si vos cloisons intérieures sont réalisées à base de plâtre (placo, plâtre en plafonnage, bacula, etc.), il y a de fortes chances pour que le moisi s’y développe en présence d’humidité.

PAPIER PEINT

Même s’il n’est pas rare de voir apparaître du moisi sur la surface d’un feuil de peinture (dû à une VMC défaillante), le papier peint reste un allié de la moisissure, surtout quand ce dernier a été appliqué sur un plâtre non bloqué par une peinture d’impression. (Les effets du moisi existent bel et bien sur un subjectile bloqué par un simple pré-encolleur, alors méfiance !). Le papier peint servant de couveuse au moisi, il n’est pas rare de découvrir à sa surface ou plus sournoisement, en dessous, la présence de nombreuses traces de moisissures.

MEUBLES PRÈS DES MURS

Souvent, les meubles placés devant les murs stoppent le flux d’air derrière eux et augmentent les chances de voir apparaître du moisi.

INFILTRATION D’EAU

L’eau peut « s’infiltrer » dans le logement de différentes façons : par le sol, par les murs extérieurs ou par la toiture.

Infiltration d’eau par le sol

III / Quels remèdes ?

« Il y a des aspects et une odeur de champignon qui ne trompent pas.

En premier lieu, il faut réparer la source du désordre et s’assurer que l’humidité ne continue pas à pénétrer le logement (grâce à une prise de mesure avec un humidimètre). Des mesures devront être prises à plusieurs mois d’intervalle pour contrôler que les réparations ont eu un effet.

PRÉPARER LES SUPPORTS INTÉRIEURS

Le nettoyage est essentiel. Tant qu’il existe des traces, même infimes, de moisi, le champignon pourra se développer à nouveau. Il faudra donc prêter attention, aussi bien à la préparation qu’au nettoyage des supports impactés par le moisi. Pour ce faire, j’utilise deux produits :

Le premier est un produit à base de chlore (spray anti-moisissures, ci-contre), efficace sur tous types de supports, aussi bien contre le moisi, les bactéries et les algues. Il nettoie en profondeur le subjectile et élimine les champignons. Il a aussi un pouvoir couvrant notable puisqu’il blanchit légèrement le support traité.

Une fois que le subjectile est nettoyé de ses moisissures, nous pouvons bloquer son fond, afin de ne pas courir le risque de voir réapparaître le désordre. En effet, le moisi, par capillarité, est capable de traverser les feuils de peintures fraîchement apposés (quand ces dernières sont à base acrylique), en laissant des traces inesthétiques à sa surface. Il est évident que n’importe quelle peinture solvantée ferait l’affaire, mais leur forte odeur les rend désagréables à travailler.

J’utilise donc un spray isolant pour isoler, non pas un pan de mur entier, mais juste les endroits impactés par le moisi. (Efficace également pour tous types de traces qui viendraient à retraverser les nouvelles couches de peintures, comme les traces de déjections de mouches, de rouille, de suie, de nicotine, de feutre, etc.).

LES INFILTRATIONS

Quand on a pu déterminer avec certitude l’endroit exact où l’infiltration d’eau apparaît, nous devons régler la source de ce problème. Cela peut être : une tuile cassée ou mal placée, autour d’un ajout sur toiture, comme des panneaux solaires, des moteurs de clim, des conduits de cheminée ou de poêle, une infiltration par le sol (souvent observée dans les constructions anciennes, où les murs étaient bâtis à même le sol, sans vide sanitaire ou fondations modernes), ou par les murs extérieurs, détériorés par leur âge et/ou l’absence de revêtement comme des crépis ou des peintures de façade trop abîmées pour faire l’effet protecteur qu’on attend d’eux. On observe également beaucoup d’humidité dans les maisons à base de briques trop poreuses (comme les maisons du Nord ou certaines Toulousaines). Pour le sol, il existe des produits à injecter à la base de la construction et par l’extérieur, qui feront barrière à l’humidité. Pour les murs extérieurs, la réalisation d’une isolation par l’extérieur, d’une peinture de façade ou d’une imperméabilisation des briques, seront autant de solutions à ces désordres. Pour le toit, faire appel à un professionnel semble être la meilleure solution, car il est difficile pour un bricoleur de détecter les infiltrations d’eau à ces endroits. La plupart des assurances couvrent correctement ce genre de dégâts.

LA CHAUX

Pour se prémunir, un seul matériau = LA CHAUX.

La chaux a non seulement des propriétés microporeuses, qui laissent l’humidité traverser et s’échapper des subjectiles qu’elle décore, mais elle a aussi un pouvoir antibactérien, qui interdit, tout simplement, le développement de champignons, donc de moisissures, sur les murs qui la composent. Cela peut donc être un excellent compromis dans les maisons anciennes en proie à ce genre de désordres.

Il se trouve que j’ai réalisé une formation complète sur les principes décoratifs à la chaux, composée d’un livret format A4 d’une trentaine de pages illustrées d’une centaine de photos en couleur, ainsi qu’une zone privée sur le site officiel agrémentée d’environ une heure et demie de vidéos inédites à ce sujet, VISIBLE ICI.

LE LANKOFUGEANT

Vous le savez à présent, je ne me suis jamais occupé d’un domaine qui ne me concernait pas, ou bien pour m’amuser, mais alors cela était clairement annoncé ! Comme cette fameuse vidéo « DÉBOUCHER UN ÉVIER | Il y a bien des plombiers qui font de la peinture », c’est donc de la façon la plus humble que je vous propose une solution que je ne peux qualifier comme étant un savoir-faire des artisans peintres. C’est un ami maçon qui m’avait fait découvrir le LANKOFUGEANT 2022 de la marque PAREXLANKO, un produit incroyable !

Il se présente sous forme de colle à carrelage en poudre, que l’on doit appliquer en deux couches croisées, en prenant bien garde de lire les conditions d’utilisation et de mise en œuvre. Il a la qualité d’imperméabiliser les murs ou les sols, intérieurs comme extérieurs, sur des maçonneries et des bétons enterrés ou à l’air libre. Une fois le produit appliqué et les délais de séchage attendus, vous pourrez réaliser aussi bien un ratissage à l’enduit de peintre qu’une mise en peinture ou n’importe quel principe décoratif.

FABLES COMMERCIALES ANTI-PRODUCTIVES (mais qui font gagner beaucoup d’argent à certains)

Il subsiste un certain nombre de fantasmes de clients et de vendeurs, qui consistent à croire que des peintures anti-moisissures existent, et qu’elles auraient la propriété d’interdire l’apparition de nouvelles moisissures ! C’EST FAUX !

Tant qu’il y aura du plâtre et de l’eau, même après avoir réparé et préparé les supports comme nous venons de le voir, rien n’empêchera, en cas de nouveaux dégâts des eaux, de voir réapparaître du moisi !

RIEN, PAS MÊME LEURS PEINTURES ANTI-MOISISSURES !!!

Mais à présent, vous êtes avertis.

Docteur Peinture ® – Mars 2021 / Mars 2025

Partagez votre amour

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *