Les différentes fissures

Découvrez les différentes fissures qui peuvent affecter votre maison et apprenez comment les réparer efficacement. Que ce soit des micro-fissures esthétiques, des fissures dues aux mouvements des matériaux, ou des problèmes plus graves comme les fissures structurelles, chaque type nécessite une approche spécifique. Ne laissez pas ces imperfections compromettre l'intégrité de votre habitation ! Dans cet article, nous vous guidons à travers les méthodes de réparation adaptées, vous permettant ainsi de préserver votre espace de vie tout en maîtrisant les coûts. Plongez dans notre guide pour devenir un expert en réparation de fissures !

Introduction

Il existe plusieurs types de fissures et chacune d’entre elles entraîne une méthodologie spécifique de réparation. Si vous êtes capables de comprendre pourquoi elles apparaissent, alors vous serez capables de les traiter. Voici les différentes fissures que vous pouvez rencontrer et leurs méthodes de réparation.

1 – MICRO-FISSURES

Ces fissures sont d’ordre esthétique, mais ne sont pas les prémices d’un dégât plus important. Bien souvent, elles sont dues aux matériaux utilisés à la construction ou à l’âge de la bâtisse. Pour éviter de devoir réaliser un travail individuel sur chaque fissure, nous utiliserons un revêtement qui permettra de recouvrir les micro-fissures et d’empêcher leur réapparition. Nous utiliserons pour cela des revêtements de rénovation. Il en existe toute une gamme, selon l’importance des micro-fissures ainsi que de votre budget.

2 – FISSURES DE MOUVEMENTS

« Lorsque deux matériaux sont de différentes compositions, comme le bois et le plâtre (par exemple entre deux parties juxtaposées d’une maison, l’une sous fermettes, l’autre sous ourdie en béton), cela entraîne une dilatation et/ou un mouvement des différents matériaux. Sous la contrainte, les joints de placo sont amenés à s’étirer et, selon la force, à craquer. Une fissure apparaît.

Le plâtre à épiderme cartonné (type placo) est fixé sur des rails, qui, en plafond, sont eux-mêmes fixés sur des suspentes. La charpente en bois, qui travaille, amène les fourrures dans un léger mouvement permanent. Ce mouvement peut entraîner à court terme, la déchirure du joint.

Le manque de vis sur le placoplâtre peut également entraîner un mouvement des matériaux sur les suspentes. Une fissure apparaît.

Ce type de fissures est le plus courant, mais nous n’interviendrons pas de la même manière. Voici la méthodologie selon le cas :

Fissures entre matériaux de différentes compositions

Soyons francs, c’est la fissure la plus difficile à réparer. Elle est même impossible à réparer de façon pérenne et invisible. C’est le cas d’une maison composée d’une partie à étage et d’une autre juxtaposée, de plain-pied, présentant un couloir commun aux deux parties. Le plafond de l’une est fixé sur un ourdie en béton, tandis que l’autre est fixée de façon plus classique sur des fermettes elles-mêmes fixées sur des suspentes. Il faudra ouvrir la fissure de manière soignée (bien droite, à l’aide d’une règle par exemple) pour injecter un mastic acrylique (en s’aidant de scotch de masquage pour avoir un remplissage le plus propre possible). Tout cela dans l’idée qu’une fois terminée, le joint sera visible, mais ne s’ouvrira plus. Si vous faites ce joint à l’acrylique, il sera possible de repeindre le plafond. Il en va de même pour les parties verticales.

Fissures classiques

Classiquement, ce type de fissures se traite avec un calicot. Après avoir réalisé de très nombreux chantiers d’assurance, je peux vous garantir que ce n’est pas la méthode la plus pérenne. C’est pourquoi aujourd’hui, je n’utilise que des reboucheurs dits « élastiques » (voir vidéo ci-dessus). Il faudra ouvrir la fissure sur quelques millimètres, pour que le produit aille le plus en profondeur, puis faire déborder le reboucheur sur les deux parties « propres » de la fissure (sur au moins deux ou trois centimètres de chaque côté de la fissure). De cette manière, le joint élastique va faire l’effet d’un pansement et renforcer la réparation. Ensuite, nous réaliserons une passe de reboucheur classique couvrant la réparation (l’enduit élastique a un fort retrait, on peut d’ailleurs envisager une seconde passe après séchage de la première) puis terminer les travaux par une ou deux passes d’enduit de finition, plus large que les premières passes. Il faudra reponcer le tout avant de peindre (impression + finition).

Fissures dues au manque de vis

Pour ce type de fissures, nous allons devoir remplacer les vis manquantes. Il suffira de faire bouger le placo en porte-à-faux, le bruit ainsi que le mouvement des plaques sous vos mains indiqueront l’endroit précis du défaut (voir vidéo ci-dessous). Vous pouvez tenter de remettre de nouvelles vis à ces endroits, mais il n’est pas garanti que vous y arriviez (surtout après un dégât des eaux et la dégradation de plâtre à épiderme cartonné). La méthode la plus drastique consiste à réaliser un « pontage ». Il faut d’abord avoir accès aux combles pour pouvoir travailler au-dessus de la fissure. Avec deux ou trois morceaux de briques de cloisons creuses, nous allons réaliser un pontage à l’endroit où la fissure est apparue, entre les deux parties de placo juxtaposées, en les collant perpendiculairement par au-dessus, à intervalles réguliers. Vous pouvez également obtenir un résultat correct en remplaçant la brique par un tasseau (bois ou fourrure), comme dans la vidéo ci-dessous.

3 – TRAVAIL BACLÉ

Il arrive que le travail soit mal fait. C’est malheureusement trop souvent le cas dans les logements collectifs. Soit le joint papier est mal collé, soit la jonction à jointer est trop large, soit le joint est dépourvu de bande à joint.

La solution consiste à remplacer le joint mal collé ou manquant. Il faudra donc ouvrir la fissure en découpant au cutter ses extrémités. Voir la vidéo pour les détails.

4 – FISSURES STRUCTURELLES

Ce type de fissure nécessite des travaux que vous ne pourrez réaliser sans l’aide d’entreprises spécialisées. Il faudra également vous adresser à votre assurance pour qu’elle déclenche une prise en charge (cela dépend de plusieurs facteurs, à voir donc avec votre assureur). Sachez toutefois que, la plupart du temps, les fissures dites structurelles apparaissent lors d’un mouvement de terrain. Le climat météorologique actuel tend à rendre plus courant ce type de désordre. Je vous suggère donc de vérifier sur internet votre zone d’habitation et de vous renseigner sur d’éventuelles déclarations de catastrophes naturelles.

Les risques dans votre zone d’habitation

Dans des cas particuliers et en l’absence d’informations, vous pouvez également porter à la connaissance de l’État votre demande de reconnaissance de catastrophe naturelle sur ce site.

La structure d’une maison repose sur ses fondations. La plupart du temps, elles n’atteignent pas plus d’un mètre de profondeur. Lorsque le terrain est en mouvement (sécheresse + inondation), le terrain se met à bouger, lentement, doucement, mais assez pour faire craquer la maçonnerie de la structure. Apparaissent alors des fissures sur les murs extérieurs, ainsi qu’à l’intérieur. La symétrie des fissures (intérieur/extérieur) est un bon indicateur du mouvement du sol. Il sera alors nécessaire de réaliser des micropieux sous la maison. »

Les micropieux sont creusés en créant une ouverture dans la chape depuis l’intérieur (le carrelage est cassé, parfois les habitants sont relogés). On coule du béton de façon à ce que la maison repose sur un sol plus stable (la profondeur des pieux est donc variable selon les cas, allant d’un mètre cinquante à plusieurs dizaines de mètres). Ces travaux entraînent un coût d’environ 15 000 euros (c’est une très grosse moyenne !) et souvent l’impossibilité pour les habitants d’y résider durant leur exécution. Voilà pourquoi il vous faudra vous tourner rapidement vers votre assureur.

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