LES DTU 59.1

Découvrez les secrets des D.T.U. 59.1, essentiels pour tout peintre souhaitant maîtriser son art ! Ces documents techniques, mis à jour en 2013, régissent les règles de l'application des peintures et garantissent la qualité des travaux. Apprenez comment les évolutions des matériaux influencent les techniques de peinture et pourquoi il est crucial de respecter les normes pour éviter les litiges. Que vous soyez professionnel ou amateur, ce cours vous éclairera sur les bonnes pratiques à adopter avant, pendant et après vos chantiers. Ne manquez pas cette opportunité d'améliorer vos compétences et de garantir la satisfaction de vos clients !

1-QU’EST CE QUE LES D.T.U ?

D.T.U pour Document Technique Unifié, a fait peau neuve en 2013, l’ancienne version datait de 2000.

Comme dans tous les corps de métier, celui du peintre est régi par les règles de l’art, et ce n’est pas juste pour rehausser une profession qui est loin d’être celle d’un chirurgien cardiaque, mais pour réglementer celle d’un métier technique, et écrire noir sur blanc les règles qui la régissent. D’une part, pour que le client sache ce qui sera réalisé dans les travaux de peinture, et d’autre part, pour que le peintre sache ce qu’il doit faire selon le programme défini des travaux. Les D.T.U. évoluent d’autant plus que les matériaux forcent le peintre à adapter sa technique à cette évolution industrielle, qu’il ne maîtrise pas.

Edition CSTB des DTU 59.1 de 2013

Prenons l’exemple typique des peintures acryliques qui sèchent en moins de deux heures et qui permettent au peintre de repasser une couche dans la journée (parfois même deux heures après, toujours se référer aux indications du fabricant, qui met à disposition les fiches techniques de ses produits). Il va de soi qu’à une époque pas si lointaine, le peintre utilisait beaucoup plus de peintures en phase solvantée qu’acrylique ! Le temps de séchage était deux à cinq fois plus long, et les peintures grasses nécessitaient d’être travaillées sur le subjectile pour les rendre plus homogènes et esthétiques, ce qui lui laissait largement le temps de travailler sa peinture. Aujourd’hui, l’application doit être rapide et certains gestes ont disparu des chantiers contemporains. Têtues et fausses sont les idées qui affirment le contraire, participant à l’incompréhension générale. Des outils ont vu le jour, et leur utilisation est devenue courante. Je pense à la « perche ». Il est certain que croiser sa peinture sur un mur avec une perche relève plus du contorsionnisme que de la peinture. On le voit bien, nous sommes arrivés à un stade où chacun aimerait que les travaux soient finis avant même qu’ils n’aient commencé ! Les peintures ont donc évolué en ce sens, et les techniques d’application également. Il est donc nécessaire que les normes évoluent aussi vite que les produits commercialisés, mais là encore, les changements ne sont pas aussi rapides qu’on l’imaginerait. Rendez-vous compte, l’établissement et la rédaction des derniers cahiers de DTU du peintre (59.1 de 2013) ont pris deux ans et demi à être établi ! Même pendant cette période, les produits ont continué à évoluer ! Mais le changement ne s’opère pas que par la volonté du client, il arrive aussi que les grandes surfaces de bricolage, les industriels et les fabricants réinventent le glossaire du métier. Face au chamboulement marketing de ces dernières années et à l’arrivée de termes complètement loufoques ne faisant pas partie du vocabulaire du peintre, les nouveaux DTU ont été simplifiés : par exemple, l’appellation des « B.S. » (Brillants Spéculaires), terme employé pour évaluer l’aspect d’une peinture du mat au brillant. On ne dit plus mat, mais on utilise le BS correspondant à la matité : UN CHIFFRE !

Comme quoi, le changement est permanent et chacun joue un rôle dans cette évolution, en bien ou en mal. Ce cours se base donc sur les DTU, mais le site Docteur Peinture n’est pas autorisé (droits d’auteurs) à diffuser une partie ou l’intégralité des DTU. Ce sera donc une transcription la plus fidèle possible aux documents originaux sans enfreindre les droits d’auteurs qui s’imposent. Il y a autant de cahiers de DTU qu’il y a de métiers dans le bâtiment. Sachez que vous devrez vous acquitter de 170 € HT pour l’achat du seul cahier sur les films minces qui nous intéresse ici, le 59.1, pour avoir accès aux normes en vigueur. D’après certains, les DTU sont à accès libre en Mairie, mais j’avoue ne pas vouloir perdre mon temps à demander ! Information donc à confirmer. Dernier point : ne confondez pas les normes et les lois. Une norme permettra à un maître d’œuvre de faire refaire les travaux s’ils ne sont pas en accord avec les règles d’application, tandis que les lois permettront de poursuivre en justice les contrevenants et autres barbouilleurs.

2-AVANT LA REMISE DE CHANTIER

LES CONTRES-INDICATIONS

Lors de la période dite de ‘pré-travaux’, le peintre devra recevoir de la part du maître d’ouvrage, de son maître d’œuvre, ou de son client qui peut être les deux, tous les plans, croquis et explications complémentaires qui l’aideront dans la préparation des travaux qui lui incombent. Il devra également recevoir toutes les données caractéristiques des supports qui seront peints (surtout pour les métaux ferreux). Sans ces précieuses données, et en cas de litige, le peintre ne peut être tenu pour responsable d’un quelconque désordre apparu pendant ou après les travaux, si on ne lui remet pas tous les documents nécessaires à l’identification de cas pouvant générer un désordre. (J’ai cité comme exemple ci-dessus le cas des métaux ferreux.) Prenons l’exemple d’un portail qui sera mis en place à l’extérieur et qui arrive avec un apprêt de l’usine. Les contre-indications éventuelles doivent lui être signalées avant le début des travaux. Il pourrait y avoir une incompatibilité avec la peinture que le peintre a choisie pour la protection de ce portail. C’est un exemple parmi tant d’autres.

plan remis au peintre avec informations sur le type de décoration selon les pièces

FINITION SOUHAITÉE

« Le client est rarement informé de l’existence des différentes finitions régies par les DTU 59.1, il peut donc être intéressant que quiconque puisse lire ce cours.

Avant qu’on ne se lance dans des explications détaillées, il est bon de préciser que le peintre a le choix, aujourd’hui, de ne pas suivre à la lettre les indications des DTU, il peut faire le choix de ne pas réaliser certaines des tâches du processus de mise en oeuvre, le but finale étant d’atteindre la finition désirée par son client !

Docteur peinture

Si le client souhaite voir toutes les opérations du tableau de mise en œuvre exécutées, il devra le préciser avant le début du chantier. Dans ce cas, le peintre pourra en tenir compte et le préciser au moment de la mise en forme du devis. En tout état de cause, le peintre devra être tenu informé des couleurs choisies selon les subjectiles (les références de couleurs scrupuleusement notifiées) et informer son client de son choix du type de peinture qu’il aura retenu, selon le type de pièce (voir le cours sur « quelle peinture pour quel support »).

3-REMISE DU CHANTIER AU PEINTRE

Enfin, c’est à notre tour d’entrer en action !


Ragréage fraîchement réalisé saboté par un individu qui n’avait pas a être sur le chantier selon les DTU

Aussi, j’invite à lire ce chapitre tous les artisans des corps de métiers différents qui passeraient par là ! Vous devriez être sensibilisés à ce qui va suivre. Lorsque le peintre « réceptionne » le chantier, c’est-à-dire qu’il va commencer ses travaux préparatoires en vue de réaliser la mise en peinture.

  1. « Les locaux à peindre doivent être propres (pas de traces de colle de carrelage sur les murs, d’enduit projeté sur les portes, de traces de doigts à l’andouillette sur les plafonds, bref, PROPRE !!!)
  2. Ils doivent être accessibles dans leur totalité (le tablier de baignoire, l’évier, etc. non placés).
  3. Ils doivent donc être vidés de tout élément, objet matériel, gravats provenant d’un autre corps d’état (exemple : sacs de colle de carreleur, chutes de plaque de plâtre à épiderme cartonné type « BA13 », coupes de câble électrique en tout genre, etc.)
  4. Enfin, leur accès doit être réservé au peintre et UNIQUEMENT au peintre, pendant toute la durée de ses travaux, y compris la durée nécessaire de séchage des revêtements exécutés.

Voyons en substance ce que précise les DTU à ce sujet (DTU 59.1 P2 p10) :

  1. Les locaux sont hors d’eau.
  2. Ils sont clos, ventilés par VMC ou tout autre moyen mis en œuvre par le maître d’ouvrage (le cas échéant, le client, s’il n’y a pas de maître d’ouvrage), et leur degré d’hygrométrie ne doit pas rendre possible une ré-humidification des surfaces à peindre.
  3. La température intérieure doit être égale ou supérieure aux conditions d’application autorisées par le fabricant.
  4. Chapes, dallages, carrelages, ou analogues, que ce soit au sol ou au mur, ont été exécutés.
  5. Les remontées d’humidité qui en proviennent ont disparu, les traces de colles, etc. ont été enlevées.
  6. Si parquet il y a, et que le peintre n’en est pas l’applicateur, il devra être posé AVANT son arrivée.
  7. Tranchées, raccords, scellements, sont rebouchés et secs.
  8. Les essais de fluides (eau, gaz, etc.) ont été effectués avant, les fuites éventuelles réparées, il n’y a plus de traces d’humidité.
  9. La dépose des radiateurs a été effectuée (j’aimerais que chacun se souvienne de ce point ! je n’arrête pas d’en faire les frais dans mes vidéos !
  10. La pose des menuiseries et leurs réglages a été effectuée.
  11. Les appareils sanitaires non scellés ne sont pas encore posés.
  12. Tout le système de poignées, serrures, pênes et toutes les parties mobiles assurant le fonctionnement des menuiseries à peindre ne doit pas comporter de traces de peinture… Alors arrêtez de peindre les gonds et démontez ce qui peut l’être avant !
  13. Tout élément qui n’est pas à peindre, intérieur comme extérieur, doit être absolument PROTÉGÉ, cela comprend les sols carrelés, parquets, etc., mais aussi les fenêtres, plans de travail, appareils sanitaires s’il y en a, etc. Vous ne souhaitez pas qu’on salisse votre travail ? Vous devez en faire autant pour chaque autre corps de métier. Respecter le travail des autres, c’est respecter ceux qui l’ont exécuté.
  14. Sans être obligatoire, la réalisation d’une surface de référence avant de commencer les travaux est vivement recommandée.
radiateur non déposé, alors que les DTU sont très clairs sur ce point.

4- EXÉCUTION DES TRAVAUX

Contrôle de la conformité des subjectiles à travailler:

Il est grand temps de passer à l’œuvre, mais comme deux vérifications valent mieux qu’une, le peintre doit s’assurer que les subjectiles sont conformes aux prescriptions et qu’il peut peindre sans autres travaux préparatoires et d’apprêt que ceux normalement prévus par ses DTU (59.1 p1-1 paragraphe 7.4 travaux avant mise en peinture), et vérifier que ce que nous venons de voir dans les chapitres précédents est conforme. S’il constate une ou des anomalies, il le notifie sur le DPM (documents particuliers du marché) pour les chantiers conduits par un maître d’œuvre. Autrement, il est de bon ton de conseiller au peintre d’en avertir le propriétaire ou tout du moins son client, pour lui notifier les travaux supplémentaires à prévoir, et éventuellement les coûts que cela va générer. Préférez un document écrit, et faites-le signer par votre client. Si une date de fin de travaux a été programmée, annoncée et ratifiée dans un devis par exemple, la date en sera d’autant repoussée que les travaux supplémentaires non prévus s’ajouteront au chantier. Contrôle de l’état et de la conformité des subjectiles avant l’intervention du peintre.

Conditions météorologiques

Si avant ou pendant les travaux, le peintre constate que l’hygrométrie ou les températures ne sont pas conformes à l’application des peintures selon les DTU, il en avisera le maître d’ouvrage ou à défaut, son client (oralement mais surtout par écrit). Il sera alors décidé soit de retarder les travaux tant que les conditions ne s’améliorent pas, soit d’envisager l’utilisation d’un appareillage de chauffage, de déshumidification, permettant le retour à la normale et la mise en peinture des subjectiles. Les frais engendrés sont à négocier entre les parties.

Entreposage

Si, pour une raison ou une autre, il est nécessaire d’avoir à disposition un local pour stocker le matériel et les peintures, c’est au maître d’ouvrage de s’en acquitter. Une pièce du logement à peindre, par exemple, peut être utilisée à ces fins.

Délais

Tout retard doit être remonté au maître d’œuvre (ou client). Le peintre devra informer son client de la date de reprise, si l’arrêt est nécessaire, et de la date de fin des travaux

5- TESTS DE PEINTURE, QUI PAYE ?

Le maître d’œuvre et le chantier sont régis par les Documents Particuliers du Marché (DPM, marchés publics par exemple), à la charge de l’entrepreneur si le DPM le précise :

  • Les essais supplémentaires et contre-essais décidés par l’entrepreneur seront à sa charge (cela comprend la main-d’œuvre et les matériaux pour ces essais).
  • Il n’est pas fait mention de l’exemple d’un artisan chez un particulier, mais on peut aisément supposer qu’à la demande du client, le produit est payé par lui, et que, par « geste commercial », le coût de la main-d’œuvre de l’essai est assuré par l’entrepreneur.
  • Lorsque le chantier est régi par les DPM, le maître d’œuvre doit prendre quelques échantillons de peinture et les conserver jusqu’à la fin du chantier. En cas de désordres lors de la mise en peinture, le maître d’œuvre pourra ainsi réaliser des tests. Toutefois, l’entrepreneur peut demander un essai s’il le juge nécessaire.

6- TRAVAUX APRES PEINTURE

« À la fin des travaux, le peintre doit nettoyer son chantier. Il est tenu responsable qu’à la hauteur de ses salissures (celles occasionnées par sa seule intervention).

Il assure l’enlèvement de ses PROPRES PROTECTIONS.

ENSUITE ET ENSUITE SEULEMENT , LES AUTRES CORPS DE MÉTIERS PEUVENT INTERVENIR POUR :

  1. Ajouter les poignées de porte, les joints et butoirs de menuiseries,
  2. les interrupteurs, les prises de courant,
  3. les miroirs, mobiliers de cuisines, de sanitaires, la robinetterie, chauffe-eau, etc.
  4. les revêtements de sols souples (hors préparation comme le ragréage, par exemple, qui sera fait avant la mise en peinture),
  5. ponçage et vernissage des parquets, marbre, lustrage, etc.
  6. remontage des radiateurs.

EN RÉNOVATION OU ENTRETIEN, SONT EXCLUS :

  1. Tout équipement en général
  2. la robinetterie
  3. et les chauffe-eau.

7- CONTROLE ET RÉCEPTION DES TRAVAUX

Contrôle de fin de chantier
  • Une attention particulière a aussi été portée à la rédaction du contrôle de l’état de finition, source de conflit au moment de la réception. Les rédacteurs de la commission ont révisé le texte en distinguant les surfaces verticales des horizontales (les plafonds), et l’éclairage est décrit de façon précise : il n’est pas rasant ; lorsqu’il est artificiel, il est situé à plus de 2 m de distance, un peu à l’arrière et au-dessus de l’observateur, avec une puissance maximale de 100 W sans être halogène. Enfin, le cahier des clauses spéciales se voit aussi apporter quelques changements avec l’ajout de précisions dans le paragraphe « Remise du chantier au peintre » et l’apparition d’une annexe fixant des limites en termes de polychromie, ce qui permet la facturation éventuelle des demandes particulières. Pour aider les entreprises et en particulier le personnel de chantier à mieux maîtriser les spécificités du NF DTU révisé, un calepin de chantier lui est consacré.
  • EN EXTÉRIEUR, NE PEUT PAS ÊTRE CONSIDÉRÉ COMME NON CONFORME le dépôt provenant de l’atmosphère, comme le pollen, le sable, les polluants, les insectes, etc. L’intervention de l’entrepreneur pour le nettoyage de ces surfaces doit être facturée et payée par le client en travaux supplémentaires.
  • De faibles écarts de couleur et de brillance sont acceptables.
  • EN CAS DE DÉSACCORD sur la conformité de l’ouvrage, il sera procédé au contrôle des caractéristiques de l’article 8 de DTU 59.1 P1-1 §5.
  • EN CAS DE NON-CONFORMITÉ, c’est le peintre qui, à ses frais, devra procéder aux travaux de réfections nécessaires.
  • En revanche, si le maître d’ouvrage (ou client) a ordonné de peindre alors que les conditions météorologiques n’étaient pas conformes aux recommandations du fabricant (par exemple, ne pas appliquer par temps de pluie, ou par température inférieure ou égale à 5°C), cela ne sera pas imputable au peintre.

8- LIMITES DE PRESTATIONS

Même si c’est un tout petit chapitre dans les DTU 59-1P2, je trouve utile de signaler : Que les réchampis ne sont limités qu’aux plafonds, huisseries et plinthes. Que sur un chantier inférieur à 1000 m², seules 4 teintes seront tolérées.

Que pour un chantier complet chez un particuliers, mais également des établissements hospitaliers, groupes scolaires etc, un maximum de 7 teintes par étages sera toléré.
Et pour une seule pièce, sont tolérées, une couleur pour le plafond, 2 teintes maxi pour les murs, et une seule teinte pour toutes les menuiseries de la pièce.

Il est utile, à mon sens, pour les artisans, de connaître ces limites de prestations. Les DTU n’encadrent pas seulement la qualité redevable au clients pour un devis signé dans les règles de l’art, mais apporte également un minimum de confort à l’applicateur.

Docteur Peinture

EN CONCLUSION – LE MOT DU DOC

Je ne suis pas avocat, spécialiste des conflits entre particuliers et entrepreneurs. Mes cours ont valeur de support pédagogique, mais ne remplacent pas ceux d’un professeur des écoles, et encore moins les compétences d’un tribunal. Le site « Docteur Peinture » n’a pas pour objectif de se substituer aux documents DTU. Ce cours est à titre informatif, comme tout le reste d’ailleurs. Si vous avez des problèmes sur votre chantier, que vous soyez entrepreneur ou client d’un artisan, vous devrez vous retourner vers les administrations compétentes, ou vers un avocat spécialisé en droit et litige du bâtiment. Je ne pourrai répondre à toute demande particulière qui irait dans ce sens. Il y a aussi le bon sens. On peut être procédurier mais aussi s’adapter à chaque cas de figure. Quand un plombier un peu pressé et surtout égoïste a posé tous ses radiateurs, vous n’allez pas tout arrêter pour votre client pour les faire déposer, sauf si cela est impossible, mais convenez alors avec le client que l’arrière des radiateurs ne pourra pas être peint correctement !

Mars 2019 / Juillet 2024 – Docteur Peinture ®

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