top of page
Rechercher
Photo du rédacteurDocteur peinture himself

PEINDRE UN MUR COMME UN PRO

Dernière mise à jour : 25 juil.

Si vous suivez la chaîne Docteur Peinture, c'est que vous avez à coeur, à minima, de faire quelque chose de satisfaisant à vos yeux. Je vous explique la technique et les étapes pour peindre comme un professionnel, une pièce.

Sachez toutefois que si vous aviez le plafond à peindre, il vous faudrait le faire avant la mise en peinture des murs.


Docteur peinture la légende....


1 - LES PRODUITS, LES OUTILS

L'outillage et la peinture à eux seuls, comptent pour la moitié de la réussite. Même si vous avez la technique et le geste, sans une bonne peinture et les bons outils, vous gâcherez vos chances d'avoir un meilleur résultat.

Il existe toute une gamme de produits, des peintures chantiers aux peintures techniques, et forcément le conseil d'un revendeur pro sera aussi un atout supplémentaire, car il saura vous diriger vers le produit qu'il vous faut selon votre budget. Et de budget il en est question dans cet autre post dans lequel je passe en revue un très grand nombre de peintures professionnelles, testées en conditions réélles de chantier. Quand aux outils, ma boutique vous offre l'un des meilleurs rapport qualité/prix du marché, avec des outils testés et retestés, sur une multitude de chantiers et dans mes vidéos. J'ai aussi réalisé une sélection essentielle, afin de n'avoir que le stricte nécessaire pour vos travaux.




2 - PEINDRE UN SEUL MUR

Les étapes préliminaires


  1. Retirez les meubles que vous pouvez lever et regroupez au centre de la pièce tous les autres, trop volumineux ou trop lourds. Cela faciltera le déplacement et vous permettra de peindre dans des conditions plus agréable.

  2. Protéger votre chantier. Utilisez du polyane sur le sol, scotchez le si ça n'est pas un sol vitrifié (sur un parquet vitrifié, le scotch risque d'endommager la surface du vernis) et sur les meubles préférez d'anciens draps qui seront réutilisable après séchage. (Il m'arrive régulièrement de les passer en machine).

  3. Retirez les enjoliveurs de tous les interrupteurs.

  4. Si c'est un mur non bloqué (brut) il faudra réaliser une couche d'impression. Cela ne sera pas nécessaire si le fond est déjà bloqué (ancienne peinture, ou impression) à condition que le subjectile soit sec, propre et non gras, auquel cas il faudra certainement passer par une couche de primaire.

  5. Isolez les tâches avec un isolant, surtout si vous utilisez une peinture acrylique, cela évitera aux tâches de graisses et autres, de remonter en surface après la mise en peinture.





Avant de commencer


Avant de commencer, mélangez la peinture correctement. De préférence avec une turbine montée sur une visseuse/perçeuse, à défaut un mélangeur manuel fera l'affaire pour peu que vous remuiez la peinture assez longtemps. Les composants de la peinture ont tendance, avec le temps, à se disperser dans le fût. Afin de rendre l’ensemble homogène et de prévenir d’éventuelles traces de peinture résultant d’un mauvais mélange, remuez bien votre peinture après ouverture et dès que vous le jugez nécessaire.

A ce stade ne la diluez pas. Nous allons d'abord commencer par réchampir l'ensemble du mur, sans déborder ni sur le plafond, ni sur les murs adjacents.


Le réchampi



Testez le réchampi sur votre mur. Si vous trouvez que la brosse glisse mal sur la peinture, diluez un peu cette dernière, l’équivalent d’un demi-verre d’eau pour commencer (pour une peinture acrylique ; autrement, si c’est une peinture solvantée, utilisez du white spirit). Ensuite, retestez la glisse. Si elle n’est pas encore suffisante, rediluez la peinture de la même manière jusqu’à obtenir une glisse parfaite. Il n’est pas très important que la première couche soit diluée lorsque vous passerez au rouleau ; au contraire, une première couche de peinture diluée (appelée “feuil”) sera la consistance idéale pour mieux adhérer au support (ici, le mur).

Le réchampi en lui-même est simple à comprendre. Il crée un effet d’optique : même si le mur n’est pas parfaitement droit, le réchampi le paraîtra. En effet, un mur n’est jamais parfaitement perpendiculaire au plafond, et le plafond lui-même n’est jamais parfait.



brosse réchampir
Brosse à réchampir biseautée (Américaine)

À la jonction des deux, appelée aussi la cueillie du plafond, il n’est pas rare de constater des “vaguelettes” en observant l’angle. Le réchampi consiste donc à peindre le plus droit possible sous cet angle non parfait. Plus l’angle est disgracieux, plus le réchampi sera bas afin d’éviter de toucher le plafond. Parfois, on constate des zones non peintes au-dessus du réchampi, d’environ un demi-centimètre ; c’est la peinture blanche du plafond qui retombe sur le mur.

Le réchampi est réalisé à “main levée”. On effectue une première passe rapide, en étalant la peinture, mais pas trop, à quelques centimètres sous l’angle. Ensuite, on recharge la brosse et on repasse soigneusement au-dessus de la peinture précédemment déposée, en réalisant le réchampi le plus droit possible. Si vous avez suffisamment d’aisance avec la technique de base, vous pouvez faire tourner légèrement votre brosse sous vos doigts en même temps, afin de déposer un maximum de peinture prise au piège dans les poils. Cela évite qu’une goutte de peinture ne tombe au sol.

Si vous n’y arrivez pas, faites juste attention à bien retourner votre brosse de temps à autre, histoire d’appliquer la peinture qui est prise au piège dans les poils de la brosse (voir la vidéo pratique ci-dessus).

Une fois que vous avez réalisé le réchampi au niveau de la cueillie du plafond, faites la même chose pour les deux côtés du mur à peindre (gauche et droite).

Enfin, peignez le tour des interrupteurs en lissant bien la peinture afin d’éviter au maximum les traces de poils de brosse


Dernier conseil : avec une peinture sans tension (à vérifier dans la fiche technique de la peinture que vous achèterez), vous pouvez passer un coup de patte de lapin partout où vous avez réchampi afin d’atténuer, voire d’effacer, les traces de peinture laissées par les poils des brosses. Avec une peinture à tension, la question ne se pose pas, car la peinture va se tendre en séchant et supprimer par elle-même les traces de brosses.


La mise en peinture au rouleau


Nous sommes au XXIe siècle, et sur la chaîne du docteur peinture… Les peintures sèchent très rapidement, et vous n’avez plus le temps ni l’intérêt de croiser vos passages lors de l’application. Méfiez-vous des sites qui prétendent le contraire !

Les peintures “modernes” polymérisent extrêmement vite (c’est-à-dire que les molécules de peinture réagissent chimiquement). Cela répond à la demande des consommateurs pressés qui souhaitent emménager avant même d’avoir passé un coup de rouleau !



Les industriels, très à l’écoute de leurs clientèles, l’ont bien compris et ont créé des peintures à l’image de leurs clients. Autrefois, les résines utilisées étaient diluables uniquement par des solvants (de type essence). Les résines diluées à l’acrylique sont arrivées plus tardivement. La présence du diluant à base d’essence rendait les peintures moins homogènes et plus lentes à sécher (parfois près de 48 heures pour un séchage en surface) ; elles étaient difficiles à étaler sur les supports (leur consistance étant “grasse”). C’est pourquoi les peintres croisaient la peinture lors de l’application, afin de rendre homogène la couche finale.

Par la suite, lorsque les peintures acryliques sont arrivées sur le marché, les temps de séchage ont diminué des deux tiers, répondant ainsi à la demande des clients pressés qui souhaitaient emménager rapidement.

Aujourd’hui, il est impossible de travailler la peinture et de la croiser dans la passe, car cette dernière commence à sécher en surface en quelques minutes seulement. On prendra simplement soin de croiser les deux passes l’une après l’autre. L’idéal est de terminer la dernière dans le sens d’entrée de la lumière principale. Si vous avez plusieurs sources de lumière, choisissez celle qui est la plus lumineuse, sinon optez pour celle exposée plein sud.

Le matériel a également subi un changement drastique pour accompagner l’évolution de la peinture elle-même. Alors que nos grands-pères utilisaient un escabeau pour peindre directement sous le rouleau, aujourd’hui, pour optimiser nos déplacements et gagner du temps face au séchage, nous utilisons… une perche !



Les étapes de la mise en peinture


  1. Après avoir réalisé les réchampis du haut, du bas et des côtés, nous allons passer le rouleau au milieu.

  2. On commencera par la gauche pour un droitier et par la droite pour un gaucher (ceci n’est pas une science exacte, faites-le comme vous le sentez).

  3. Dans l’idéal, avant le premier coup de peinture, il vaut mieux mouiller copieusement le manchon avec de l’eau afin de le rendre tout de suite plus absorbant. Attention à ne pas en abuser ! Pensez également a tirer les poils pour enlever ceux en suspension dans le manchon.

  4. On va “graisser” le rouleau, c’est-à-dire qu’on le plonge de moitié dans la peinture, puis on vient le rouler sur la paroi du bac afin d’étaler le produit de façon la plus homogène possible. On roule le manchon trois à quatre fois sur la paroi du bac.

  5. J’amène le rouleau chargé vers le mur, en lui faisant faire un tour sur lui-même, afin d’éviter que la peinture en surplus ne coule sur le sol.

  6. Je dépose le rouleau à un tiers du haut du mur. Il est très important de ne pas le déposer juste sous le plafond ou juste au-dessus des plinthes, pour ne pas surcharger une zone qui serait difficile à étaler vu sa proximité avec le sol et le plafond.

  7. J’amène le rouleau vers le bas, en travers et sur deux largeurs, puis en remontant, j’étale au mieux la peinture que je viens de déposer en réalisant des va-et-vient réguliers et en prenant mon temps.

  8. Une fois que cette zone est homogène (même aspect partout), je peux passer à la zone adjacente en reprenant depuis l’étape 4.

  9. Je ferai attention à ce que chaque zone se superpose avant de passer à la suivante.

  10. Le passage des interrupteurs doit se faire dans la continuité de la mise en peinture (au fur et à mesure).





3 - PEINDRE TOUTE UNE PIECE

Quand vous avez assimilé les étapes précédentes, il vous sera facile de peindre une pièce complète. Cependant, je vais vous révéler un secret que j’ai moi-même appris il y a quelques années sur un chantier, un secret qui vous permettra de peindre un mur d’une couleur différente sans déborder !



La première fois que j’ai utilisé cette technique, personne sur internet n’en parlait ! Il a fallu une petite vidéo, mal tournée, mal montée, faite à l’arrache en somme, pour que la technique se répande comme une traînée de poudre. Vous avez certainement dû entendre parler de la technique du scotch et de l’acrylique ? Si je n’ai pas créé cette méthode, j’ai participé à la rendre populaire grâce à une série de vidéos dont j’ai été le premier, à partager sur la toile.

Cette méthode est applicable aussi bien pour un plafond que pour un mur.


Admettons que vous ayez une pièce à peindre en blanc et que vous comptiez garder un mur d’une certaine couleur. Voici la méthode :



  1. Je peins en premier lieu la couleur dominante (dans notre exemple, le blanc). Je n’oublie pas de réaliser deux couches et de laisser sécher au moins 12 heures, 24 heures étant l’idéal.

  2. Je positionne du scotch de masquage pour “surfaces délicates” (d’autant plus si la couleur dominante a été réalisée la veille !). N’hésitez pas à choisir un scotch de qualité (voir ci-dessus), car il sera garant d’un résultat parfait. Ce serait dommage de se donner tout ce mal et d’arracher la peinture en dessous. Lorsque je positionne le scotch, je m’efforce d’être le plus droit possible. Si c’est à la cueillie du plafond (angle entre le mur et le plafond), je veille à bien rester sur le mur (nous ne voulons pas peindre le plafond !).

  3. J’applique une très fine couche de mastic ACRYLIQUE que j’étale copieusement avec le doigt (car le mastic acrylique se peint, contrairement au mastic silicone que l'on trouve autour des sanitaires). L’astuce consiste à reboucher précisément l’endroit où le scotch épouse la surface, ni plus ni moins ! Pas besoin d’en mettre deux kilos, un fin filet que j’étalerai avec le doigt suffira amplement.

  4. Ensuite, j’applique enfin la peinture copieusement avec une brosse large, tout le long du scotch, en veillant à ne pas peindre le plafond, par exemple, ou le mur adjacent si vous n’avez pas à le peindre !

  5. Je n’attends pas que la peinture sèche et j’enlève tout de suite délicatement le scotch.

  6. Je peux peindre le reste du mur, comme vu dans le chapitre précédent


Comme il se doit, vous devez appliquer au minimum deux couches par mur !

Lors de la seconde passe, veillez à réchampir à la main au plus près de l’angle, sans déborder et sans utiliser le scotch et l’acrylique. Le scotch et l’acrylique ne s’utilisent que pour la première passe !




Juin 2024 - Tous droits réservés Docteur Peinture©
































745 vues1 commentaire

Posts récents

Voir tout

1 Comment


Bonsoir, clair, précis mais malheureusement le zigoto qui tient le pinceau c'est moi.

Je vais faire de mon mieux.

Merci de votre patience

Like
bottom of page